Sainte Cécile, Vierge et Martyre

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

D’une grande famille romaine, Cécile avait fait vœu de vir­gi­ni­té à l’in­su de ses parents. Ceux-ci la fian­cèrent à Valé­rien, noble jeune homme qui vivait encore dans le paga­nisme. Le jour du mariage étant arri­vé, durant le fes­tin, on chan­ta, avec accom­pa­gne­ment d’ins­tru­ments de musique, l’é­pi­tha­lame qui exal­tait les mérites des deux époux. Cécile, elle aus­si, chan­tait dans son cœur, mais son chant était une prière au Sei­gneur pour que sa vir­gi­ni­té demeu­rât intacte. Le soir elle dit à son époux : « Valé­rien, un ange veille sur moi et garde ma vir­gi­ni­té : n’ayez pas l’au­dace d’en­tre­prendre contre elle quoi que ce soit qui puisse exci­ter la colère de Dieu. » Pro­fon­dé­ment ému, Valé­rien répon­dit : « Je croi­rai au Christ si je puis voir l’ange dont vous par­lez. Cela ne se peut faire, dit Cécile, que si vous rece­vez le bap­tême. » Et comme Valé­rien se décla­rait prêt à accom­plir cette condi­tion, Cécile l’en­voya au saint évêque Urbain, qui, par ce temps de per­sé­cu­tion, se tenait caché au milieu des tom­beaux de la voie Appienne. Une fois bap­ti­sé, il revint vers Cécile, qu’il trou­va en prières près d’elle était l’ange du Sei­gneur, por­teur de deux cou­ronnes, l’une pour lui, l’autre pour elle. La vierge conver­tit aus­si Tiburce, frère de Valé­rien. Les deux néo­phytes se mirent alors à ense­ve­lir les corps des mar­tyrs : dénon­cés, ils eurent bien­tôt la tête tran­chée. Cécile, qui s’at­ten­dait à être inquié­tée, dis­po­sa de tous ses biens en faveur des pauvres et de l’É­glise. Quand on l’ar­rê­ta, on déci­da de l’en­fer­mer dans sa salle de bains por­tée à la plus haute tem­pé­ra­ture et de l’y lais­ser mou­rir d’as­phyxie ; mais on la retrou­va saine et sauve après un jour et une nuit. Le lic­teur envoyé pour lui tran­cher la tête lui fit seule­ment une hor­rible bles­sure : elle n’ex­pi­ra qu’a­près trois jours d’a­go­nie. C’é­tait le 22 novembre, vers l’an 230. Cécile a son nom ins­crit au canon de la messe. « Au son des ins­tru­ments de musique, dit le pre­mier répons de Matines, la vierge Cécile adres­sait en elle-même un chant au Sei­gneur » : c’est pour­quoi les musi­ciens l’ont prise pour patronne.

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