Saint Martin, Évêque de Tours

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Mar­tin naquit en Pan­no­nie l’an 816. D reçut sa pre­mière édu­ca­tion à Pavie, en Ita­lie, où son père, sol­dat de l’ar­mée romaine, rési­dait pro­vi­soi­re­ment. À 10 ans, mal­gré ses parents qui étaient païens, il vou­lut être reçu au nombre des caté­chu­mènes. À 15 ans, sur les ins­tances de son père, il s’en­rô­la lui aus­si dans l’ar­mée. C’est vers ce moment-là que, ren­con­trant à Amiens un men­diant presque nu et gre­lot­tant de froid, il fen­dit en deux son man­teau d’un coup d’é­pée et en don­na la moi­tié au pauvre. La nuit sui­vante, le Christ lui appa­rut, disant : « Mar­tin, encore caté­chu­mène, m’a revê­tu de ce man­teau ! » Le jeune sol­da se fit bap­ti­ser. Deux ans plus tard, il quit­ta l’ar­mée pour se faire le dis­ciple de saint Hilaire, évêque de Poi­tiers. Après un voyage en Pan­no­nie, fait dans le but de conver­tir ses parents, il revint près de saint Hilaire, et, déci­dé à éta­blir la vie monas­tique en Gaule, fon­da Ligu­gé. Nom­mé, au bout de onze ans, évêque de Tours, il créa près de sa ville épis­co­pale un autre monas­tère, celui de Mar­mou­tier, qui fut une pépi­nière de saints. Les cam­pagnes de son dio­cèse étaient encore païennes et obs­ti­né­ment atta­chées à. leurs antiques super­sti­tions : pour les conver­tir, il mul­ti­plia ses visites, éta­blit des paroisses rurales, sub­sti­tuant sans retard des temples du Christ aux temples païens. Son zèle s’é­ten­dit même sur une grande par­tie de la Gaule. Ne s’é­tant jamais repo­sé au cours de sa vie, Mar­tin fut sur­pris par la mort en plein tra­vail. Ses dis­ciples, le voyant abat­tu par la fièvre, lui dirent en gémis­sant : « Père, pour­quoi nous quit­ter ? » Et lui de répondre par cette prière Sei­gneur, si je suis encore néces­saire à votre peuple, je ne refuse point, le tra­vail : non recu­so labo­rem. » Il mou­rut le 8 novembre 897, à 80 ans pas­sés. Son culte devint très popu­laire, sur­tout à cause de sa répu­ta­tion de thau­ma­turge. Les pèle­rins se ren­dirent en foule et son tom­beau. Par­mi ses reliques, on cite la fameuse chape de saint Mar­tin qui accom­pa­gnait les armées des rois de France, et sur laquelle on prê­tait les ser­ments solen­nels en temps de paix. Plus de quatre mille églises de France sont sous le vocable de l’a­pôtre des Gaules.

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