Irmine, fille de saint Dagobert II, roi d’Austrasie, naquit vers 662. Elle faisait l’ornement et les délices de la cour par sa piété, sa modestie et sa douceur. Quoique fille aînée d’un monarque, elle fuyait les assemblées nombreuses et toutes les occasions où elle aurait pu se produire. Néanmoins un jeune seigneur français la demanda en mariage. Irmine n’avait jamais senti d’attraits pour cet état ; mais, soumise en tout à la volonté de ses parents, elle ne s’y refusa point. Les préparatifs étaient commencés lorsque, tout à coup, on vint annoncer la mort du jeune homme. Irmine rompit alors complètement avec le monde, entra dans un monastère et bientôt fonda une communauté religieuse à Trèves, au château de Horren que son père lui avait donné. Elle fit l’admiration de ses sœurs par sa ferveur angélique, son humilité et surtout son entière soumission à la règle de l’Ordre. Sa maison devenait de plus en plus fervente, lorsqu’une cruelle maladie vint décimer les religieuses. Irmine eut recours à saint Willibrord, apôtre de la Frise : le serviteur de Dieu vint, offrit le Saint Sacrifice pour les religieuses souffrantes, les aspergea d’eau bénite et leur en donna à boire ; aussitôt elles guérirent toutes et le mal disparut entièrement. Les grandes austérités d’Irmine, ses veilles et ses jeûnes avaient altéré sa santé, auparavant si robuste. Après avoir mis ordre à ses affaires temporelles, elle s’endormit paisiblement du sommeil des justes, le 24 décembre 710.


Soyez le premier à commenter