Saint Thomas More, Martyr

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Tho­mas More, né à Londres en 1478, fut admis comme page au ser­vice du car­di­nal Mor­ton. À 14 ans, il entrait à Oxford pour par­faire son édu­ca­tion. Deux ans après, son père le rap­pe­lait à Londres pour lui faire étu­dier le droit. Durant tout ce temps il vécut chaste et mor­ti­fié comme un ascète. Il eut, ce semble, quelque vel­léi­té d’en­trer en reli­gion, mais chan­gea bien­tôt d’a­vis et se maria au prin­temps de 1505. Intime ami d’É­rasme, il sut néan­moins res­ter fidèle à l’or­tho­doxie. Deve­nu grand chan­ce­lier de Hen­ri VIII après le car­di­nal Wol­sey, More fut le pre­mier laïc à rem­plir cette charge. Il sacri­fia sa vie plu­tôt que d’adhé­rer au schisme d’An­gle­terre. Mal­gré les innom­brables sol­li­ci­ta­tions dont il fut l’ob­jet, il s’op­po­sa tou­jours à l’u­nion illé­gi­time du roi avec Anne de Boleyn et lui refu­sa le titre usur­pé d’é­vêque suprême de l’É­glise d’An­gle­terre. Hen­ri VIII le fit alors enfer­mer dans la Tour de Londres, et fina­le­ment déca­pi­ter le 6 juillet 1525. Quand il enten­dit la sen­tence de mort, Tho­mas dit à ses juges : « Je sais bien pour quelle cause vous m’a­vez condam­né, c’est parce que je n’ai jamais vou­lu approu­ver le second mariage du Roi… Saint Paul, vous le savez, Mylords, était par­mi ceux qui se par­ta­gèrent les habits de saint Etienne ; et tous deux jouissent dans l’é­ter­ni­té de la vue de Dieu. Ain­si j’es­père, et c’est mon ardente prière, que mes juges sur la terre seront avec moi au ciel. Que Dieu soit avec vous et avec mon Sei­gneur et maître le Roi, et qu’il lui accorde de fidèles conseillers. »

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