À peine Marie eut-elle appris de l’ange Gabriel que sa cousine Elisabeth allait bientôt devenir mère, qu’elle se mit en route pour lui rendre visite. Elle fit diligence à travers la montagne, « entra dans la maison de Zacharie, nous dit l’Évangile, et salua Élisabeth. Or, dès qu’Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, l’enfant tressaillit dans son sein, et elle fut remplie du Saint-Esprit. Et élevant la voix, elle s’écria : « Vous êtes bénie entre les femmes, et le fruit de vos entrailles est béni ! Et d’où me vient que la Mère de mon Seigneur vienne à moi ? Car dès que votre salutation est arrivée à mes oreilles, mon enfant a tressailli de joie dans mon sein. Heureuse celle qui a cru ! car elles seront accomplies les choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur ! »… Et Marie de faire alors éclater son Magnificat : « Mon âme glorifie le Seigneur et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur, parce qu’il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante. Voici, en effet, que désormais toutes les générations me diront bienheureuse, parce qu’il a fait en moi de grandes choses, Celui qui est puissant et dont le Nom est saint, et dont la miséricorde s’étend de génération en génération sur ceux qui le craignent. Il a déployé la force de son bras : il a dissipé ceux qui s’enorgueillissaient dans leur cœur. Il a renversé les puissants de leur trône et il a élevé les petits. Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides. Il a pris soin d’Israël son serviteur, se ressouvenant de sa miséricorde (ainsi qu’il l’avait promis à nos pères) envers Abraham et sa race, pour toujours. » Marie resta près d’Élisabeth environ trois mois, puis elle retourna dans sa maison.
La Visitation de la B. V. Marie
Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri


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