La Visitation de la B. V. Marie

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

À peine Marie eut-elle appris de l’ange Gabriel que sa cou­sine Eli­sa­beth allait bien­tôt deve­nir mère, qu’elle se mit en route pour lui rendre visite. Elle fit dili­gence à tra­vers la mon­tagne, « entra dans la mai­son de Zacha­rie, nous dit l’É­van­gile, et salua Éli­sa­beth. Or, dès qu’É­li­sa­beth eut enten­du la salu­ta­tion de Marie, l’en­fant tres­saillit dans son sein, et elle fut rem­plie du Saint-Esprit. Et éle­vant la voix, elle s’é­cria : « Vous êtes bénie entre les femmes, et le fruit de vos entrailles est béni ! Et d’où me vient que la Mère de mon Sei­gneur vienne à moi ? Car dès que votre salu­ta­tion est arri­vée à mes oreilles, mon enfant a tres­sailli de joie dans mon sein. Heu­reuse celle qui a cru ! car elles seront accom­plies les choses qui lui ont été dites de la part du Sei­gneur ! »… Et Marie de faire alors écla­ter son Mag­ni­fi­cat : « Mon âme glo­ri­fie le Sei­gneur et mon esprit tres­saille de joie en Dieu mon Sau­veur, parce qu’il a jeté les yeux sur la bas­sesse de sa ser­vante. Voi­ci, en effet, que désor­mais toutes les géné­ra­tions me diront bien­heu­reuse, parce qu’il a fait en moi de grandes choses, Celui qui est puis­sant et dont le Nom est saint, et dont la misé­ri­corde s’é­tend de géné­ra­tion en géné­ra­tion sur ceux qui le craignent. Il a déployé la force de son bras : il a dis­si­pé ceux qui s’e­nor­gueillis­saient dans leur cœur. Il a ren­ver­sé les puis­sants de leur trône et il a éle­vé les petits. Il a com­blé de biens les affa­més et ren­voyé les riches les mains vides. Il a pris soin d’Is­raël son ser­vi­teur, se res­sou­ve­nant de sa misé­ri­corde (ain­si qu’il l’a­vait pro­mis à nos pères) envers Abra­ham et sa race, pour tou­jours. » Marie res­ta près d’É­li­sa­beth envi­ron trois mois, puis elle retour­na dans sa maison.

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