Troisième station
Lorsque le Seigneur, pour éprouver la foi d’Abraham, lui demanda d’immoler son fils ; le jeune Isaac porta lui-même sur la montagne le bois qui devait servir à son sacrifice. Isaac était la figure de Jésus montant au Calvaire, chargé de sa croix.
Mais que vois-je ? Elle était bien lourde cette croix ! Jésus ne peut en soutenir le poids. A peine a‑t-il fait quelques pas, qu’il chancelle et tombe la face contre terre.
Hélas ! n’est-ce pas là ce qui m’est arrivé à moi-même. A peine entré dans la vie, à peine arrivé à l’âge de raison, qu’ai-je fait de la grâce de mon baptême ?
Trompé par le serpent tentateur, j’ai voulu manger du fruit défendu, j’ai commis le péché, croyant qu’il me rendrait heureux. Cruelle déception ! Après cette désobéissance, après cette gourmandise, la paix s’est envolée de mon âme avec mon innocence.
Comme Adam et Ève devenus coupables, j’ai eu honte ; et peut-être ai-je commis un second péché plus grand que le premier, en recourant au mensonge pour cacher ma faute.
C’est pour expier mon premier péché que Jésus fait sa première chute. Pardon, divin Sauveur, de la souffrance que je vous ai causée. Aidez-moi à me relever, comme vous vous êtes relevé vous-même. J’aimerais mieux tomber dans un abime que de retomber dans le péché.
* * *
Jésus pris et lié par les soldats, ayez pitié de nous.
Jésus abandonné de vos disciples, ayez pitié de nous.
* * *
Par la miséricorde de Dieu, que les âmes de mes parents défunts, reposent en paix ! Ainsi soit-il.
Soyez le premier à commenter