Saint Pierre et saint Paul, Apôtres

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

L’É­glise célèbre à la fois saint Pierre et saint Paul, en sou­ve­nir du 29 juin 258, où les reliques de ces deux Apôtres furent trans­fé­rées simul­ta­né­ment aux Cata­combes. Comme il y a demain une fête spé­ciale en l’hon­neur de saint Paul, il suf­fit aujourd’­hui de par­ler de saint Pierre.

Simon, né à Beth­saïde, en Gali­lée, était venu s’é­ta­blir à Caphar­naum. Il y exer­çait, avec son frère André, le métier de pêcheur au bord du lac de Géné­sa­reth. Une pre­mière fois, sur les rives du Jour­dain, Pierre fut conduit au Sau­veur et devint son ami ; un autre jour, sur le lac, à l’oc­ca­sion d’une pêche mira­cu­leuse, il s’at­ta­cha défi­ni­ti­ve­ment à Jésus comme son dis­ciple, en atten­dant que le Maître le choi­sît solen­nel­le­ment comme Apôtre. À Césa­rée de Phi­lippe, Jésus ayant deman­dé : « Qui dit-on que je suis ? », Simon répon­dit : « Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant. » Jésus le féli­ci­ta, lui don­na le nom de Pierre et lui pro­mit la pri­mau­té. Tou­jours d’ailleurs Pierre joua un rôle pré­do­mi­nant par­mi les Douze. Hélas ! dans un moment de fai­blesse, il renia son maître par trois fois mais un simple regard de Jésus le fit fondre en larmes de repen­tir. Le jour de Pâques, avant tous les autres, il vit le Christ res­sus­ci­té. Peu après, par une triple pro­tes­ta­tion d’a­mour qui effa­çait son triple renie­ment, il méri­ta d’être consti­tué pas­teur suprême de l’É­glise future. Effec­ti­ve­ment, après l’As­cen­sion, Pierre par­la et agit comme le chef de la jeune com­mu­nau­té chré­tienne : il pré­si­da l’é­lec­tion de Mat­thias, prê­cha le pre­mier le jour de la Pen­te­côte, reçut le pre­mier les Gen­tils dans l’É­glise en la per­sonne du cen­tu­rion Cor­neille ; quand il fut empri­son­né sur l’ordre d’Hé­rode Agrip­pa Ier, tous les fidèles étaient en prières pour sa déli­vrance. Pierre s’é­ta­blit à Antioche, puis à Rome. C’est là qu’il mou­rut sous Néron, vers l’an 65 : on l’a­vait cru­ci­fié la tête en bas, sur la col­line du Vati­can. Ses restes, d’a­bord ense­ve­lis près du lieu du sup­plice, puis trans­fé­rés aux Cata­combes le 29 juin 258, furent rap­por­tés au Vati­can sous Constan­tin. Ils se trouvent actuel­le­ment sous la basi­lique Saint-Pierre.

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