Lucie naquit à la fin du IIIe siècle, à Syracuse, en Sicile. Étant allée en pèlerinage au tombeau de sainte Agathe, à Catane, elle y obtint la guérison de sa mère affligée d’une infirmité pénible. À la suite de cette grâce, elle distribua aux pauvres le montant de la dot que sa mère comptait lui donner. Celui à qui cette vierge avait été fiancée contre sa volonté alla, dans sa colère, la dénoncer comme chrétienne au préfet Paschase. Ce dernier, voyant que plus il s’efforçait d’amener Lucie au culte des idoles, plus elle était ardente à célébrer les louanges de la foi chrétienne, lui dit : « Tu ne parleras plus ainsi lorsqu’on en sera venu aux coups. — Le Christ, répondit la vierge, a dit : Lorsque vous serez conduits devant les rois et les gouverneurs, ne vous mettez pas en peine de la manière dont vous parlerez ou de ce que vous direz ; ce que vous aurez à dire vous sera inspiré à l’heure même, car ce n’est pas vous qui parlerez, mais l’Esprit-Saint. » Paschase lui demandant : « Le Saint-Esprit est-il donc en toi ? », elle répondit : « Ceux qui vivent chastement et pieusement sont le temple de l’Esprit-Saint. Je vais donc te faire conduire en un lieu de débauche, répartit le préfet, pour que le Saint-Esprit t’abandonne. » Mais par un miracle de la puissance divine, Lucie demeura ferme et immobile au même endroit sans qu’aucun effort l’en pût arracher. Furieux, le préfet, ayant fait répandre sur elle de la poix, de la résine et de l’huile bouillante, ordonna d’y mettre le feu. Comme la flamme ne faisait aucun mal à la sainte, on acheva son supplice en lui tranchant la tête.


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