Sainte Geneviève, Vierge

Gene­viève naquit, aux envi­rons de 420, à Nan­terre, près de Paris. Saint Ger­main, évêque d’Auxerre, pas­sant un jour dans son vil­lage, remar­qua la fillette et, dans un pres­sen­ti­ment de sa gran­deur future, lui remit une médaille mar­quée de la Croix, en lui recom­man­dant de ne jamais por­ter d’autre bijou. Dès ce moment, Gene­viève mena une vie exem­plaire ; et, à 15 ans, elle prit le voile des vierges, tout en vivant dans sa famille. À la mort de ses parents, elle se réfu­gia chez sa mar­raine qui habi­tait Paris. Ses jours s’é­cou­laient dans la prière et la mor­ti­fi­ca­tion. Elle ne rom­pait le jeûne que le dimanche et le jeu­di, et sa nour­ri­ture était des plus gros­sières : pain d’orge et fèves cuites à l’eau. Elle ne consen­tit à prendre du pois­son et du lait qu’à l’âge de 50 ans, sur l’ordre de ses supé­rieurs. On connaît les exploits de Gene­viève, sur­nom­mée « la Mère de la Patrie ». Au début de l’an 451, après la prise de Metz, Atti­la, le « fléau de Dieu », débou­chait avec ses Huns dans la val­lée de la Seine : Paris sem­blait mena­cé, et les habi­tants ter­ri­fiés vou­laient s’en­fuir. Seule au milieu du désar­roi géné­ral, Gene­viève gar­da son sang-froid. Elle ras­sem­bla les femmes, les exhor­tant à la confiance dans la prière et le jeûne. Les hommes, d’a­bord mécon­tents, se lais­sèrent peu à peu cal­mer, et la résis­tance s’or­ga­ni­sa dans la ville. Atti­la fut bat­tu à Mau­riac : Paris était sau­vé. Gene­viève attei­gnit 89 ans. Elle fut enter­rée sur une col­line de Paris, celle qu’on appelle main­te­nant la Mon­tagne Sainte-Gene­viève. Elle est la patronne de la capitale.

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