Petite-fille d’un roi de Thuringe, Radegonde naquit vers 520. À 11 ans, elle fut emmenée captive par les Francs. Elle était déjà chrétienne quand le roi de Soissons, Clotaire, résolut de l’épouser. Son désir était bien de consacrer au Seigneur sa virginité, mais elle dut se rendre à la volonté du roi. À la cour, elle remplit ses devoirs de reine sans négliger le service de Dieu et le soin des pauvres. Après avoir pendant un certain temps subi les cruautés de son époux, elle obtint l’autorisation de le quitter et alla demander à l’évêque de Noyon, saint Médard, de l’admettre au nombre des diaconesses. Elle visita ensuite les différents sanctuaires de la région, se rendit au tombeau de saint Martin, à Tours, puis fonda un monastère à Poitiers. Ses hautes relations lui permirent d’obtenir de l’empereur Justin un fragment de la vraie Croix : la relique fut solennellement introduite dans le monastère au chant du Vexilla Regis, composé pour la circonstance. La pieuse reine accomplit sous des apparences aimables l’œuvre austère de sa sanctification, donnant une large part de son temps au travail des mains, pratiquant la pauvreté d’une façon tellement ingénieuse qu’on n’en pouvait rien voir, s’imposant de rudes mortifications et une abstinence rigoureuse. Elle finit le 13 août 587 sa vie pleine de travaux, de mérites et de miracles.
Sainte Radegonde, Reine de France
Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri


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