Sainte Radegonde, Reine de France

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Petite-fille d’un roi de Thu­ringe, Rade­gonde naquit vers 520. À 11 ans, elle fut emme­née cap­tive par les Francs. Elle était déjà chré­tienne quand le roi de Sois­sons, Clo­taire, réso­lut de l’é­pou­ser. Son désir était bien de consa­crer au Sei­gneur sa vir­gi­ni­té, mais elle dut se rendre à la volon­té du roi. À la cour, elle rem­plit ses devoirs de reine sans négli­ger le ser­vice de Dieu et le soin des pauvres. Après avoir pen­dant un cer­tain temps subi les cruau­tés de son époux, elle obtint l’au­to­ri­sa­tion de le quit­ter et alla deman­der à l’é­vêque de Noyon, saint Médard, de l’ad­mettre au nombre des dia­co­nesses. Elle visi­ta ensuite les dif­fé­rents sanc­tuaires de la région, se ren­dit au tom­beau de saint Mar­tin, à Tours, puis fon­da un monas­tère à Poi­tiers. Ses hautes rela­tions lui per­mirent d’ob­te­nir de l’empereur Jus­tin un frag­ment de la vraie Croix : la relique fut solen­nel­le­ment intro­duite dans le monas­tère au chant du Vexil­la Regis, com­po­sé pour la cir­cons­tance. La pieuse reine accom­plit sous des appa­rences aimables l’œuvre aus­tère de sa sanc­ti­fi­ca­tion, don­nant une large part de son temps au tra­vail des mains, pra­ti­quant la pau­vre­té d’une façon tel­le­ment ingé­nieuse qu’on n’en pou­vait rien voir, s’im­po­sant de rudes mor­ti­fi­ca­tions et une abs­ti­nence rigou­reuse. Elle finit le 13 août 587 sa vie pleine de tra­vaux, de mérites et de miracles.

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