Saint Jean devant la Porte Latine

La femme de Zébé­dée, au témoi­gnage de l’É­van­gile, s’ap­pro­cha un jour du Sau­veur avec ses deux fils, Jacques et Jean, tous deux Apôtres, et deman­da pour eux à Jésus les deux pre­mières places dans son royaume. Le Maître répon­dit que c’é­tait son Père céleste qui leur assi­gne­rait au Ciel les places qu’il leur des­ti­nait, mais qu’au­pa­ra­vant ils pren­draient part tous les deux à son calice, c’est-à-dire à ses souf­frances. La chose se réa­li­sa pour saint Jean de la façon sui­vante. Après avoir été jeté en pri­son par les Juifs, il fut per­sé­cu­té par les païens. Il avait éta­bli son siège à Éphèse ; on l’en arra­cha pour le conduire à Rome, où Domi­tien, voyant qu’il refu­sait de renon­cer à la foi du Christ, le condam­na à mort. Pour mieux effrayer les chré­tiens, il le fit jeter dans une chau­dière d’huile bouillante. Le saint se prê­ta au sup­plice avec calme par un secret des­sein de Dieu, l’huile bouillante ne lui fit aucun mal. Ceci se pas­sait à Rome, dans le quar­tier de la Porte-Latine, où l’on a éle­vé une église qui en per­pé­tue le sou­ve­nir. Stu­pé­fait du pro­dige, Domi­tien exi­la saint Jean à Pat­mos : c’est dans cette île que le saint vieillard reçut les révé­la­tions pro­phé­tiques qu’il nous a lais­sées dans son Apocalypse.