Il naquit la nuit de Noël de l’année 1491 ou 1495 au château de Loyola, en Espagne. Après avoir vécu à la cour de Castille, il passa dans l’armée. En 1521, au siège de Pampelune qu’attaquait André de Foix pour le compte de François Iᵉʳ, Ignace, qui défendait la ville au nom de Charles-Quint, eut la jambe droite brisée. C’est au cours de l’immobilité forcée qui suivit que la grâce de Dieu intervint. Ignace, qui avait des habitudes plutôt légères, demanda pour le lire L’Amadis de Gaule mais on ne put lui procurer que des vies de saints. Ces vies l’intéressèrent, le passionnèrent, il fut pris d’une sainte émulation pour ses héros. Bientôt il se rendit au célèbre pèlerinage de Montserrat, où, faisant sa veillée d’armes auprès de la statue de la Vierge, il laissa son épée et revêtit des habits de mendiant. Il resta dix mois à Manrèse, vivant d’aumônes et s’infligeant les macérations les plus dures. Il fut alors favorisé de visions, notamment de Notre-Seigneur et de la Vierge et lui qui ne savait que lire et écrire, composa son livre célèbre intitulé Exercices spirituels. Après un pèlerinage à Jérusalem, il se fit étudiant à Paris, commençant au début de la grammaire. Six jeunes gens, dont son compatriote François-Xavier, prononcèrent avec lui leur consécration dans la chapelle de Saint-Denys, à Montmartre, le 15 août 1534. C’étaient les prémices des Jésuites, de cette Compagnie de Jésus dont l’organisation serait la grande œuvre de la vie d’Ignace. Ce saint fut avant tout un énergique, réclamant de ses religieux une obéissance aveugle, pour la plus grande gloire de Dieu, Ad Majorem Dei Gloriam. Lui-même d’ailleurs donna l’exemple de l’humilité. Quand il fut élu général de son Ordre, il voulut remplir pendant quelque temps les fonctions de cuisinier et vaquer aux emplois les plus vils de la maison. C’est par humilité encore qu’il résolut d’abdiquer le généralat en 1547. Il expira paisiblement le 31 juillet 1556. Plus d’une fois on avait entendu cet ardent lutteur déclarer : « Si le choix m’était donné, j’aimerais mieux vivre incertain de la béatitude, tout en servant Dieu et en travaillant au salut des âmes, que de mourir immédiatement avec l’assurance de la gloire céleste. »
Saint Ignace de Loyola, Confesseur
Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri


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