François, né en 1506 au château de Xavier, diocèse de Pampelune, vint faire ses études à l’Université de Paris. De brillants succès développèrent l’orgueil dans son cœur. C’est alors qu’il se lia d’amitié avec son compatriote Ignace de Loyola, qui lui répétait sans cesse la parole de l’Évangile : « Que sert à l’homme de gagner l’univers, s’il vient à perdre son âme ? » Peu à peu la grâce eut raison du jeune ambitieux, et il fut l’un des sept jeunes gens qui, le 15 août 1534, prononcèrent leurs vœux dans une chapelle souterraine de l’église de Montmartre. Il vécut dès lors dans une grande austérité : il s’interdisait non seulement l’usage de la viande et du vin, mais celui du pain de froment, se nourrissant des aliments les plus grossiers et passant quelquefois deux ou trois jours sans rien prendre. La sainteté de sa vie l’eut bientôt mûri pour l’apostolat : le roi de Portugal ayant demandé au pape Paul III, pour les Indes, quelques membres de la Compagnie de Jésus naissante, François fut proposé et reçut les pouvoirs de nonce apostolique. Il parcourut des provinces innombrables toujours à pied et souvent pieds nus. Des Indes, il porta la foi au Japon. Favorisé du don des langues et d’un extraordinaire don des miracles, il convertit, dit-on, plusieurs centaines de milliers d’âmes et baptisa de grands princes et de nombreux rois. Son humilité cependant était telle qu’il écrivait à genoux à saint Ignace, son supérieur. Épuisé par ses immenses travaux apostoliques, François mourut en 1552 à Sancian, île de la Chine : il n’avait que 46 ans. Pie X l’a établi patron de l’Œuvre de la Propagation de la Foi.


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