Saint Jean-Marie Vianney, Curé d’Ars

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Jean-Marie Vian­ney naquit le 8 mai 1786, à Dar­dilly, près de Lyon. Fils de pieux pay­sans, il se fit, dès l’en­fance, l’a­pôtre de ses petits cama­rades. À 17 ans, il com­mu­ni­qua son des­sein de deve­nir prêtre. Son père fit d’a­bord oppo­si­tion, et ce n’est qu’à 19 ans que Jean-Marie put entrer à l’é­cole pres­by­té­rale du curé d’É­cul­ly. Il appre­nait len­te­ment et rete­nait peu. Après bien des déboires et des essais infruc­tueux, il fut enfin admis au Grand Sémi­naire en 1814 et ordon­né prêtre le 13 août 1815. Il avait alors 29 ans : on le mit vicaire à Écul­ly, sans le pou­voir de confes­ser et avec la charge de refaire toute sa théo­lo­gie. En 1818, on le nom­mait Curé d’Ars, petite paroisse plon­gée dans l’in­dif­fé­rence reli­gieuse et ardente seule­ment au plai­sir. Le nou­veau pas­teur s’im­po­sa de visi­ter régu­liè­re­ment ses parois­siens et fit des efforts héroïques pour les ins­truire par ses ser­mons et ses caté­chismes ; il créa même « la Pro­vi­dence », grou­pe­ment d’or­phe­lines dont il fit les auxi­liaires de sa vie apos­to­lique. Mais, comp­tant avant tout sur la grâce de Dieu, il mit en œuvre tous les moyens sur­na­tu­rels : prières pro­lon­gées du jour et de la nuit, mor­ti­fi­ca­tions conti­nuelles par les coups de dis­ci­pline et l’ex­trême pri­va­tion de nour­ri­ture et de som­meil. Dieu bénit les efforts de son humble ministre Ars devint une paroisse modèle, et on accou­rut bien­tôt de par­tout pour se confes­ser au saint curé ou pour deman­der ses conseils. L’af­fluence était telle qu’il dut confes­ser de jour et de nuit. D’in­nom­brables conver­sions se pro­dui­sirent. Il les payait par ailleurs : car il fut cri­ti­qué, outra­gé, soup­çon­né, calom­nié, mena­cé, même par ses confrères, et le démon le tour­men­ta de la manière la plus aga­çante pen­dant près de trente-cinq ans. Per­sua­dé de la sou­ve­raine uti­li­té des mis­sions, le Curé d’Ars en prê­cha lui-même un grand nombre et orga­ni­sa dans ce but des fon­da­tions pour plus de cent paroisses. Après des années d’un labeur épui­sant, tou­jours humble mal­gré le don des miracles et celui de lire dans les cœurs, il mou­rut le 4 août 1859. On l’a éta­bli patron des curés de France.

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