Benoît naquit d’une famille noble à Norcia, petite ville de l’Italie centrale. Ses parents l’avaient envoyé aux écoles publiques de Rome ; mais, voyant le danger qu’il y avait pour lui à fréquenter des camarades légers, il s’enfuit à 14 ans dans les montagnes désertes de Subiaco, où il vécut trois années dans une grotte presque inaccessible : un moine nommé Romain lui donna l’habit religieux et lui apportait sa nourriture. Cependant le démon essaya de troubler l’âme du jeune homme par des images impures : Benoît sut en triompher en se roulant sur un buisson d’orties et d’épines, ce qui le guérit pour toujours de semblables tentations. Le bruit de sa sainteté finit par se répandre ; une foule de disciples se réunirent près de lui et beaucoup de familles lui confièrent l’éducation de leurs enfants. Après avoir construit douze monastères à Subiaco, il s’éloigna pour fuir la jalousie d’un prêtre voisin, et se retira au Mont-Cassin, où il bâtit une abbaye. C’est là qu’il écrivit sa règle si célèbre et qu’il finit ses jours. À la voix de Benoît, on vit Maur marcher sur les eaux pour sauver Placide tombé dans un lac, on vit la farine et l’huile se multiplier miraculeusement pendant une famine, on vit le démon sortir vaincu du corps des possédés. Saint Benoît expira, quarante jours après son entrevue avec sa sœur sainte Scholastique, le 21 mars 543. Comparé à Abraham à cause de sa nombreuse postérité religieuse, il a reçu le titre de « patriarche des moines d’Occident ».
Saint Benoît, Abbé
Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri


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