D’une grande famille de Rome, Françoise naquit vers 1884. Attirée vers le cloître, elle dut cependant, par soumission filiale, épouser Lorenzo Ponzani, jeune homme à la fois riche et noble. Dans l’état du mariage, elle conserva toujours, autant qu’elle le put, le genre de vie austère qu’elle s’était proposé, fuyant les spectacles et les festins, portant des vêtements très simples, donnant à la prière ou au service du prochain le temps qui lui restait après l’accomplissement de ses devoirs domestiques. Elle s’appliquait à retirer les dames romaines des vanités du monde : avec l’autorisation de son mari, elle fonda dans ce but l’Ordre des Oblates régulières de saint Benoît. Elle supporta avec constance l’exil de son mari, la perte de ses biens, les malheurs de sa maison. Son mari étant mort, elle obtint d’être reçue comme la dernière de toutes parmi ces Oblates dont elle était la fondatrice. Son humilité était extrême : souvent on la vit, elle, l’ancienne grande dame, traverser Rome, portant sur la tête un fagot de sarments ou conduisant un âne chargé de bois. Ses austérités corporelles étaient constantes : elle les diminua cependant sur l’ordre de son confesseur. Elle fut favorisée de la présence sensible de son ange gardien, avec lequel elle conversait familièrement. Sa mort survint le 9 mars 1440.
Sainte Françoise Romaine, Veuve
Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri


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