Jean Bosco naquit en 1815 au hameau des Becchi, dans le Piémont. Malgré une grande pauvreté, sa mère, « maman Marguerite », demeurée bientôt veuve avec trois enfants, sut admirablement façonner son âme. Le caractère jovial de Jean lui donnait une grande influence sur ses petits camarades, pour lesquels il savait entremêler les divertissements à la prière : favorisé d’une excellente mémoire, il se plaisait même à leur répéter les sermons entendus à l’église. À cause de l’extrême gêne de la famille, à neuf ans, Jean ne savait encore ni lire ni écrire. Il eut alors un songe prophétique. Il lui sembla voir une multitude d’enfants hurlants et blasphémants. Il voulut les faire taire à coups de poings ; mais un personnage lui dit : « Pas de violence ! De la douceur, si tu veux gagner leur amitié. » Alors ces garnements se transformèrent en dociles agneaux, tandis qu’une voix lui disait : « Prends ta houlette, et mène-les paître. Plus tard tu comprendras le sens de cette vision. » À dater de ce jour, Jean voulut à tout prix devenir prêtre. Menant de front le travail de domestique et celui d’étudiant, il réussit, après mille difficultés, à recevoir la prêtrise. Il vint à Turin. Ému par le spectacle des misères corporelles et spirituelles de la jeunesse abandonnée, il réunit, le dimanche, quelques vagabonds, qu’il instruisait, moralisait, faisait prier, tout en leur procurant d’honnêtes distractions. Mais cette œuvre du dimanche ne suffisait pas. Pour ouvrir un asile, il acheta pour trente mille francs une maison payable dans la quinzaine : « Comment ! lui dit sa mère, mais tu n’as pas le sou ! — Voyons, reprit-il, si vous aviez de l’argent, m’en donneriez-vous ? Eh bien, mère, croyez-vous que la Providence, qui est infiniment riche, soit moins bonne que vous ? » À ses œuvres de charité, Don Bosco joignit des occupations multiples : il écrivit et imprima de nombreux ouvrages, bâtit des églises et fonda deux sociétés, les Salésiens et les Filles de Marie-Auxiliatrice, qui sont maintenant répandues dans le monde entier. Le saint mourut le 31 janvier 1888, âgé de 73 ans.


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