Parmi les missionnaires français qui se rendirent au Canada (Nouvelle France), se trouvent les Pères Jésuites Isaac Jogues (1607 – 1646), René Goupil (1608 – 1642) et Jean de la Lande (1620 – 1646), tous trois, prêtres, massacrés par les Iroquois pour avoir converti ces indiens sauvages à la foi catholique. Ils feront partie des huit prêtres canonisés en 1930 par Pie XI. On dit que le sang des martyrs devient une semence de chrétiens. On verra que cela fut vrai aussi en terre américaine.
Dix ans plus tard, un lys de pureté appartenant à la nation iroquoise, Kateri, devenue la « Protectrice du Canada », naissait à Ossernenon (aujourd’hui Auriesville) dans l’état de New York en 1656. Son père est un Mohawk (Iroquois païen), chef de son Clan. Sa mère (Kahenta, Fleur de la Prairie), est une Algonquine, baptisée et élevée par des Français à Trois-Rivières. Prise par une attaque d’Agniers, elle deviendra la femme du chef (Kenhonwonkha, du Clan des Tortues). Elle transmettra à ses deux enfants, Kateri et son petit frère, l’exemple d’une mère chrétienne. Kateri verra sa maman prier tous les jours, suivre les préceptes d’une vie chrétienne et certainement, ces premières années seront très importantes pour la vie future de Kateri.
À l’âge de quatre ans, Kateri perd sa famille (ses parents et son frère) à cause d’une épidémie de petite vérole. Elle échappe à la mort, mais gardera le visage avec des tâches de rougeur violette . C’est un oncle (Grand-Loup) et une tante qui la recueillent et vont habiter à Kahnawaké. Kateri fut bien soignée. À ce moment, on lui donna le nom de « Tekakwita » qui signifie en iroquois, celle qui avance en hésitant.