Victoire naquit à Tivoli, dans la province de Rome, vers l’an 235. Ses parents, quoique chrétiens, la fiancèrent à un païen nommé Eugène. Dans l’espoir de gagner son fiancé à Jésus-Christ, Victoire accepta volontiers cette alliance et consentit même à faire une démarche auprès d’Anatolie, son amie, pour la décider au mariage que lui offrait un jeune seigneur romain, Titus Aurelius, riche, noble, mais idolâtre comme Eugène. Anatolie avait fait vœu de virginité et, loin de céder aux instances de Victoire, elle lui parla avec tant d’enthousiasme de la chasteté, de ses gloires et de ses grandeurs, que Victoire, revenant sur sa promesse, déclara à ses parents et à son fiancé qu’elle n’aurait jamais d’autre époux que Jésus-Christ. Les deux jeunes hommes ainsi déçus dans leurs espérances obtinrent de l’empereur l’autorisation de faire enfermer les deux vierges : Anatolie dans une villa de la Marche d’Ancône où elle souffrit un glorieux martyre, Victoire dans une autre résidence où, pendant plusieurs années, elle eut à subir les traitements les plus rigoureux. Lassé par sa patience invincible, Eugène livra Victoire aux tribunaux. Elle périt par le glaive vers l’an 255.


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