Elle naquit à Pibrac, non loin de Toulouse, vers l’an 1579. Affligée déjà de cruelles infirmités, l’enfant à peine sortie du berceau eut encore le malheur de perdre sa mère. Son père se remaria et la marâtre fit beaucoup souffrir Germaine, qu’on envoya aux champs garder les troupeaux. Ce métier fut pour la pauvre enfant une source de lumière et de bénédictions : Dieu lui-même se fit son éducateur et son guide dans la voie du salut. Elle aima sa pauvreté et ses infirmités. Quand elle rentrait au foyer, on la tenait à l’écart des autres enfants pour lesquels elle avait une grande affection et on l’envoyait prendre son repos dans une étable. Soumise et respectueuse, elle acceptait avec joie ces humiliations et ces injustices ; elle y ajoutait même des austérités, ne voulant d’autre nourriture qu’un peu de pain et d’eau. Elle cherchait dans la fréquentation des sacrements la force pour demeurer calme et résignée. Réunissant autour d’elle quelques petits enfants du village, elle leur persuadait doucement d’aimer Jésus et sa divine Mère : on se moqua de sa simplicité. Ainsi s’écoula son existence terrestre. Germaine mourut vers 1601, dans sa 22e année. Et Dieu se plut aussitôt à manifester par des miracles la gloire de son humble servante.
Sainte Germaine Cousin, Vierge
Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri


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