Saint Vincent de Paul, Confesseur

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Il naquit en 1581, près de Dax, en la paroisse de Pouy, appe­lée aujourd’­hui Saint-Vincent-de-Paul. D’a­bord pâtre, il fut ensuite envoyé au col­lège. Il conti­nua par la théo­lo­gie, étu­diée à Tou­louse, et fut ordon­né prêtre. C’est alors qu’au retour d’un voyage par mer à Mar­seille, il fut fait pri­son­nier par des pirates. Ven­du comme esclave sur le mar­ché de Tunis, il chan­gea de maître quatre fois. Le der­nier, conver­ti par ses bons exemples, lui ren­dit la liber­té. De retour en France, Vincent gou­ver­na très sain­te­ment les paroisses de Cli­chy et de Châ­tillon. Nom­mé par le roi grand aumô­nier des galères de France, il appor­ta dans cette fonc­tion un zèle ardent pour le salut des offi­ciers et des rameurs. Saint Fran­çois de Sales, recon­nais­sant ses mérites, lui confia la direc­tion spi­ri­tuelle des reli­gieuses de la Visi­ta­tion. L’humble prêtre eut un grand sou­ci d’é­van­gé­li­ser les gens de la cam­pagne, prê­chant lui-même des mis­sions et créant dans ce but la Congré­ga­tion de la Mis­sion, dite depuis des Laza­ristes (du nom de la mai­son-mère, éta­blie à Saint-Lazare). Il se pré­oc­cu­pa aus­si de la pré­pa­ra­tion des clercs au sacer­doce, éri­gea des sémi­naires, éta­blit des confé­rences et des retraites, puis veilla aux nomi­na­tions ecclé­sias­tiques dans le « Conseil de conscience » où il avait été appe­lé, après la mort de Louis XIII, par la reine Anne d’Au­triche. Et que dire de ses œuvres de cha­ri­té ? Enfants aban­don­nés, malades, inva­lides, fous, men­diants, gens éprou­vés par la guerre, saint Vincent de Paul vint au secours de tout le monde, grâce aux res­sources consi­dé­rables qu’il savait obte­nir des grands du royaume. Il y ajou­ta la fon­da­tion des Filles de la Cha­ri­té, ces reli­gieuses à la grande cor­nette qui sont main­te­nant répan­dues dans le monde entier. Au milieu de ses impor­tants tra­vaux et de ses rela­tions avec les gens du plus haut rang, Vincent était conti­nuel­le­ment occu­pé de Dieu, affable envers tous, d’hu­meur tou­jours égale, simple, droit et humble : tel­le­ment déta­ché des hon­neurs et des richesses qu’il allait à la cour avec son vieux cha­peau, sa sou­tane éli­mée et rapié­cée, ses chaus­sures de pay­san. Celui qu’on a pu appe­ler « le Grand Saint du Grand Siècle » s’é­tei­gnit sans ago­nie le 27 sep­tembre 1660, en pro­non­çant le nom de Jésus.

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