Il naquit, vers le milieu du VIIe siècle, dans le pays des Francs Ripuaires, devenu plus tard le duché de Juliers. Élevé à l’abbaye d’Orbais, il y fit profession de la règle de saint Benoît. Sa piété, sa prudence et sa bonté l’amenèrent aux plus hautes charges. Il commença par le gouvernement du monastère d’Orbais, en attendant d’être sacré archevêque de Reims. Son application principale fut de réformer les ecclésiastiques de son diocèse. À cet effet, il rétablit les ordonnances de ses prédécesseurs sur la discipline du clergé et fit du chapitre de sa cathédrale un des plus réguliers de France. La renommée de Rigobert était telle que Pépin d’Héristal lui demanda de baptiser son fils Charles-Martel, puis d’être son précepteur. La reconnaissance de l’élève ne fut pas de longue durée à un moment où il était en difficulté avec le roi, trouvant que saint Rigobert ne prenait pas suffisamment parti en sa faveur, Charles-Martel le chassa de Reims, lui substituant un incapable, nommé Milon. Rigobert se retira en Gascogne, puis au village de Gémicourt (aujourd’hui diocèse de Soissons), où il attendit la mort, pauvre, solitaire et poursuivi par la haine tenace du maire du palais.


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