Saint Hugues, Évêque de Grenoble

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Hugues naquit en 1053 à Châ­teau­neuf-d’I­sère, près de Valence. Après une jeu­nesse d’é­tude et de ver­tu, il fut ordon­né prêtre et pour­vu d’un cano­ni­cat. Le légat pon­ti­fi­cal, ayant remar­qué la pié­té du saint cha­noine, se fit accom­pa­gner par lui au concile d’A­vi­gnon, et c’est là qu’une dépu­ta­tion du cler­gé et du peuple de Gre­noble vint le deman­der pour évêque. Hugues trou­va jusque dans le sanc­tuaire les désordres les plus graves, qu’il s’ef­for­ça de répa­rer par ses ins­truc­tions et ses visites pas­to­rales, mais sur­tout par ses jeûnes et ses prières. De plus en plus défiant de lui-même, il quit­ta son évê­ché pour prendre à l’ab­baye de la Chaise-Dieu l’ha­bit de saint Benoît, mais le Pape le contrai­gnit à reprendre sa charge. Trois ans après son retour à Gre­noble, Hugues reçut saint Bru­no et ses com­pa­gnons, à qui il don­na pour fon­der un monas­tère les déserts de la Char­treuse. Son esprit de déta­che­ment était tel qu’il eut l’i­dée de vendre ses che­vaux pour en don­ner l’argent aux pauvres et faire ensuite à pied ses tour­nées de pré­di­ca­tion et de confir­ma­tion ; mais saint Bru­no l’en dis­sua­da, fai­sant valoir que le dio­cèse étant tout rem­pli de mon­tagnes et de rochers, l’é­vêque ne pour­rait jamais résis­ter à la fatigue de le par­cou­rir à pied. Doux et affable pour tous, saint Hugues sut résis­ter éner­gi­que­ment à l’an­ti­pape au concile de Vienne et, par contre, s’empressa d’ac­cueillir à Valence le pape Inno­cent II, per­sé­cu­té par les schis­ma­tiques. Il obtint de ce Pon­tife d’être déchar­gé de l’é­pis­co­pat et mou­rut à un âge avan­cé, le 1er avril 1132.

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