Saint Aphraate, Solitaire

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Per­san de nais­sance et d’une famille illustre, Aphraate s’é­tait fait chré­tien. Il quit­ta bien­tôt son pays pour aller s’en­fer­mer dans une cabane près d’É­desse, en Méso­po­ta­mie. Per­sua­dé de la néces­si­té de la mor­ti­fi­ca­tion, il ne pre­nait comme nour­ri­ture qu’un mor­ceau de pain man­gé le soir au cou­cher du soleil ; pour dor­mir, il s’é­ten­dait sur une natte de jonc posée sur la terre nue, et il ne pos­sé­dait qu’une seule tunique, très gros­sière. L’a­ria­nisme fai­sant alors de ter­ribles ravages sous la pro­tec­tion de l’empereur Valens, Aphraate crut de son devoir de le com­battre de toutes ses forces. Il sor­tit de sa retraite à l’âge de 80 ans pour pré­mu­nir les fidèles contre le venin de l’er­reur et les ani­mer à souf­frir la per­sé­cu­tion. L’empereur lui dit qu’il aurait mieux fait de res­ter dans sa cel­lule : « La cha­ri­té m’or­donne de secou­rir mes frères, répon­dit Aphraate. Si, me trou­vant hors de la mai­son de mon père, je voyais quel­qu’un y mettre le feu, devrais-je le lais­ser faire tran­quille­ment ? On a mis le feu à la mai­son du Sei­gneur : j’ai donc quit­té ma cel­lule pour venir l’é­teindre. » La mort de Valens ayant ren­du la paix à l’É­glise, Aphraate ren­tra dans sa cabane, où il mou­rut au début du Ve siècle.

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