Notre-Dame du Mont-Carmel

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Le Mont Car­mel est une cime de Pales­tine où le pro­phète Élie se reti­rait dans les inter­valles de ses mis­sions. Une tra­di­tion, auto­ri­sée par la litur­gie, rap­porte que, le jour de la Pen­te­côte, par­mi les pre­miers conver­tis des Apôtres, se trou­vèrent des hommes qui avaient mené une vie ascé­tique à l’exemple des pro­phètes Élie et Éli­sée et que Jean-Bap­tiste, par sa pré­di­ca­tion, avait pré­pa­rés à l’a­vè­ne­ment du Christ. Ayant eu le bon­heur de jouir des entre­tiens et de l’in­ti­mi­té de la Bien­heu­reuse Vierge Marie, ils furent les pre­miers à lui éle­ver un sanc­tuaire, qu’ils construi­sirent sur le Mont Car­mel, à l’en­droit même où Élie, jadis, avait vu s’é­le­ver une nuée, figure de la Vierge. Comme ils hono­raient tout spé­cia­le­ment Marie, on les appe­la les Frères de la Bien­heu­reuse Marie du Mont Car­mel : ce sont les ancêtres de ceux que nous appe­lons main­te­nant les Carmes et les Car­mé­lites… Le 16 juillet 1251, Marie appa­rut à leur Supé­rieur géné­ral d’a­lors, saint Simon Stock, et lui remit l’ha­bit qui devait être leur signe dis­tinc­tif : le sca­pu­laire, longue pièce d’é­toffe pen­dant sur les épaules. Dans la suite, de nom­breuses indul­gences furent atta­chées au port du sca­pu­laire, tout petit mor­ceau d’é­toffe, réduc­tion du sca­pu­laire des Pères Carmes. Récem­ment même on a per­mis de rem­pla­cer ce petit sca­pu­laire par une médaille. Dans son appa­ri­tion à saint Simon Stock, la Vierge pro­met­tait que celui qui mour­rait pieu­se­ment, revê­tu du sca­pu­laire, serait pré­ser­vé du feu de l’en­fer. Plus tard, dans une révé­la­tion au pape Jean XXII, elle ajou­ta que ceux qui mour­raient revê­tus de ce saint habit seraient déli­vrés des flammes du Pur­ga­toire le same­di d’a­près leur mort. Mais pré­ci­sons, avec Benoît XIV, que le sca­pu­laire n’a point, à lui seul, valeur de talis­man. Pour échap­per à l’en­fer, il faut mou­rir « pieu­se­ment ». Pour ce qui est de la prompte déli­vrance du Pur­ga­toire, il faut en plus avoir gar­dé la chas­te­té de son état, réci­té tous les jours le Petit Office de la Sainte Vierge ou le Bré­viaire et fait maigre le mer­cre­di et le ven­dre­di de chaque semaine : toutes pra­tiques pou­vant être rem­pla­cées par d’autres indi­quées par le confes­seur [1].

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  1. [1] Lacau, Pré­cieux tré­sor des indul­gences, p. 114.

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