Le Saint Nom de Jésus

« Vous lui don­ne­rez le nom de Jésus », avait dit l’Ange à Marie au jour de l’An­non­cia­tion. À Joseph, le père nour­ri­cier, l’Ange avait pré­ci­sé : « Vous lui don­ne­rez le nom de Jésus, car il sau­ve­ra son peuple de ses péchés. » Jésus, en effet, est un mot hébreu qui signi­fie Sau­veur. Ce nom n’a pas été une vaine appel­la­tion : il nous suf­fit de relire cette phrase de l’É­van­gile, évo­ca­trice du drame san­glant : « Jésus, ayant pous­sé un grand cri, expi­ra. »… Rien de plus grand que ce nom de Jésus, nom d’un homme qui était Dieu : « Qu’au nom de Jésus, s’é­crie saint Paul, tout genou flé­chisse dans le ciel, sur la terre et dans les enfers » ; et l’É­glise, pour mar­quer sa véné­ra­tion, nous fait incli­ner la tête chaque fois que nous pro­non­çons ce mot sacré. Mais en même temps rien de plus doux : n’est-ce pas le nom du Maître bien-aimé ? Saint Ber­nard constate : « Jésus, c’est un miel à la bouche, une mélo­die à l’o­reille, une jubi­la­tion pour le cœur ». Les Apôtres firent leur pre­mier miracle au nom de Jésus, et Jeanne d’Arc sur son bûcher répé­tait au milieu des flammes : « Jésus, Jésus ! »