Saint Louis, Roi de France

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Louis de France, le futur Louis IX, naquit à Pois­sy en 1215. Sous la régence de Blanche de Cas­tille, le modèle des reines et des mères, il fit son appren­tis­sage du métier du roi. Il fit sur­tout son appren­tis­sage de la vie chré­tienne : lui-même rap­pe­lait plus tard que sa mère lui avait don­né à entendre qu’elle aime­rait mieux le voir mort que cou­pable d’un péché mor­tel. À 19 ans, Louis épou­sa Mar­gue­rite de Pro­vence, dont il devait avoir onze enfants. Le roi avait une vie de pié­té qua­si monas­tique : il enten­dait chaque jour messe et vêpres chan­tées, et tout l’Of­fice, se levant à minuit pour Matines ; il se confes­sait tous les ven­dre­dis ; il intro­dui­sit dans sa cha­pelle la cou­tume de flé­chir le genou à ces mots du Cre­do : « Et homo fac­tus est », cou­tume qui a été depuis adop­tée par l’É­glise uni­ver­selle. « On me fait un crime de mon assi­dui­té à la prière, disait-il, mais on ne dirait mot si les heures que j’y donne, je les pas­sais au jeu ou à la chasse. » Son amour de la science lui fai­sait accueillir fré­quem­ment les doc­teurs de l’U­ni­ver­si­té de Paris, en par­ti­cu­lier saint Tho­mas d’A­quin et saint Bona­ven­ture. Affi­lié lui-même au Tiers-Ordre de saint Fran­çois, Louis avait grande com­pas­sion pour les pauvres et les malades, qu’il aimait à ser­vir à table. Il avait le plus grand sou­ci de la jus­tice, don­nant volon­tiers audience sous le chêne de Vin­cennes. S’il prit par­fois des mesures contre les Juifs, c’é­tait uni­que­ment à cause de leurs pra­tiques usu­raires ou du dan­ger que leurs dis­cours fai­saient cou­rir à la foi de ses sujets. Prince paci­fique, il sut néan­moins faire res­pec­ter l’hon­neur de la France. À la suite d’une mala­die, il fit vœu d’en­tre­prendre une croi­sade pour recon­qué­rir Jéru­sa­lem. D’a­bord vic­to­rieux, il tom­ba ensuite aux mains des Sar­ra­sins, dont il fit l’ad­mi­ra­tion. Reve­nu en France, il éle­va la Sainte Cha­pelle pour rece­voir la sainte Cou­ronne d’é­pines qu’il tenait de l’empereur de Constan­ti­nople. Il entre­prit en 1270 une nou­velle croi­sade, dans le des­sein de conver­tir les musul­mans ; mais une épi­dé­mie déci­ma son armée et l’at­tei­gnit lui-même. Les bras en croix et cou­ché sur la cendre, il mou­rut en terre afri­caine le 25 août 1270.

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