Adalbéron était fils de Frédéric, duc de Basse-Lorraine et de Béatrix, sœur de Hugues Capet. Élevé dans l’abbaye de Gorze, en Moselle, où il fit de très grands progrès dans la science et la piété, il se destina à l’état ecclésiastique. Sa famille le fit nommer à l’évêché de Metz en 984. Adalbéron était d’une telle aménité qu’il ne concevait pas, disait-il, comment les hommes pouvaient se mettre en colère. Il s’appliqua surtout à faire refleurir la discipline ecclésiastique dans son vaste diocèse. Il établit à Épinal une communauté de religieuses dans le lieu où son prédécesseur avait déposé les reliques de saint Goëric. Des malheureux, atteints du « mal des ardents », ayant entendu parler des guérisons qui s’opéraient à Épinal par l’intercession de saint Goëric, y accouraient en foule. Adalbéron, non content de leur procurer des vivres et de les consoler par ses discours, pansait lui-même leurs ulcères. Il ne disait jamais la messe sans s’être revêtu d’un cilice. Plutôt que d’imposer à son peuple les lourdes contributions exigées par l’empereur pour l’entretien de l’armée, il prenait sur ses revenus personnels. En 1005, le saint évêque fut frappé de paralysie. Lorsqu’il vit sa fin approcher, il distribua tout son bien aux pauvres et aux églises.


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