Martine, vierge romaine, née d’une famille illustre, fut privée de ses parents à un âge encore tendre. Elle distribua largement ses grandes richesses aux pauvres. Sommée, sous l’empereur Alexandre-Sévère, de sacrifier aux faux dieux, elle se refusa à pareille idolâtrie. On la mit alors à la torture, puis on la condamna aux bêtes dans l’amphithéâtre. Échappée sans blessure à leur atteinte, elle fut jetée sur un bûcher ardent, où elle demeura également saine et sauve. Quelques-uns de ses bourreaux, frappés de tels prodiges, se firent chrétiens et acquirent la couronne du martyre. À la prière de Martine, des tremblements de terre se produisirent, des feux tombèrent du ciel. Le juge, troublé et irrité, ordonna de couper la tête de la sainte. C’était vers l’an 226. Les hymnes propres de sa fête, composées par le pape Urbain VIII, faisaient partie des prières annuelles pour la délivrance de Jérusalem. Elles nous rappellent le temps des Croisades : « O Martine, de tes autels sur lesquels l’encens s’élève, montent vers toi nos prières assidues. Rassemble tous les rois avec leurs hommes de guerre sous l’étendard de la Croix. Délivre Jérusalem et renverse à jamais le rempart de l’ennemi… »


Soyez le premier à commenter