Véronique naquit au village de Binasco, près de Milan. Ses parents étaient d’humbles paysans. Dès son enfance, elle dut se livrer aux rudes travaux de la maison et des champs, ce qu’elle acceptait avec joie. Désireuse d’entrer au couvent, elle se levait la nuit pour apprendre à lire et à écrire. Les difficultés sans nombre qu’elle rencontra dans cette tâche où elle n’avait personne pour la guider ne la rebutèrent pas. Quand elle sentait venir le découragement, elle s’adressait à Marie ; un jour cette bonne Mère lui apparut et la consola en lui disant : « Ma fille, soyez sans inquiétude, il n’y a que trois lettres qu’il soit nécessaire de connaître et de posséder la pureté de cœur, l’indulgence pour les défauts du prochain, la méditation quotidienne de la Passion du Christ. » Véronique attendit pendant trois ans avec une vertueuse patience et fut enfin reçue, en qualité de sœur converse, au couvent de Sainte-Marthe à Milan. La communauté était très pauvre et Véronique eut pour tâche d’aller chaque jour quêter dans la ville la nourriture de ses sœurs. Bientôt elle fut atteinte de douloureuses infirmités, sans toutefois consentir à être déchargée d’un seul de ses travaux. Par sa scrupuleuse obéissance, elle devint un exemplaire vivant de la règle : elle savait obéir avec le sourire au moindre signe de ses supérieures. Véronique mourut en 1497, après trente années de vie religieuse, passées dans les occupations les plus pénibles et les plus humiliantes.


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