Sainte Marie-Madeleine, Pénitente

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

De la pre­mière vie de Marie-Made­leine, nous savons seule­ment qu’elle était péche­resse et que, du fond de l’a­bîme de sa dégra­da­tion, elle jeta sur Jésus un regard de dou­leur, de repen­tir et d’a­mour. Toute cou­verte de sa honte, elle vint auprès du Sau­veur dans la mai­son du Pha­ri­sien, elle tom­ba à ses genoux et, sans une parole, arro­sa les pieds de Jésus de ses larmes, les essuya de ses che­veux et les bai­sa hum­ble­ment. Au grand scan­dale de son hôte, le Maître la lais­sa faire et lui dit sim­ple­ment : « Tes péchés te sont remis… Ta foi t’a sau­vée ; va en paix. » Marie, sœur de Lazare, se plai­sait à hono­rer Jésus, l’hôte de Bétha­nie, à s’as­seoir à ses pieds, à écou­ter sa parole : méri­tant de s’en­tendre dire qu’elle avait choi­si la meilleure part. Presque seule avec Marie et saint Jean, Made­leine res­ta au pied de la Croix, repré­sen­tant tous ceux à qui Jésus avait par­don­né. Le matin de Pâques, elle fai­sait par­tie du groupe de saintes femmes qui se hâtaient vers le sépulcre pour embau­mer le corps du Maître. Tan­dis qu’elle se déso­lait devant le tom­beau vide, Jésus l’ap­pe­la par son nom et la char­gea d’an­non­cer sa résur­rec­tion aux dis­ciples. Deve­nue ain­si mes­sa­gère du Christ, elle a méri­té qu’on dise le Cre­do le jour de sa fête, comme aux messes des Apôtres. Selon les tra­di­tions pro­ven­çales, peu de temps après l’As­cen­sion, Marie-Made­leine, avec Lazare, Marthe et quelques autres, fut jetée par les Juifs dans une barque sans rames ni voiles, qui, pré­ser­vée du nau­frage, abor­da mira­cu­leu­se­ment à Mar­seille. Marie-Made­leine se reti­ra dans une grotte de la mon­tagne, la Sainte-Beaume, et c’est de là que, trente ans après, son âme s’en­vo­la vers le Seigneur.

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