Clotilde, fille du roi burgonde Chilpéric et de la chrétienne Carétène, naquit vers 474, probablement à Lyon. Elle fut élevée dans la pratique de la vertu et dans la vénération des martyrs lyonnais, spécialement de l’esclave Blandine. Demandée en mariage par le roi des Francs, Clovis, encore païen, elle accepta sous cette condition que leurs enfants seraient élevés dans la foi catholique. Mais son premier enfant, qu’elle avait fait baptiser, mourut ; d’où le reproche du roi : « C’est votre Dieu, dit-il à Clotilde, qui est cause de la mort de l’enfant ; si je l’avais consacré à mes dieux à moi, il vivrait encore. » La digne épouse accepta cette épreuve avec résignation, et ses prières humbles et ardentes obtinrent la guérison de son second fils, tombé malade lui aussi après avoir été baptisé. Clovis avait promis de recevoir le baptême et d’adorer le Dieu de Clotilde s’il réussissait à battre les Alamans. La victoire de Tolbiac vint remplir de joie le cœur de la reine : elle fit prévenir Rémi, l’évêque de Reims, qui vint instruire le prince, puis le baptisa le jour de Noël 496. Cette mission providentielle accomplie, Clotilde rentra dans l’ombre et s’occupa principalement de l’éducation de ses quatre enfants. Devenue veuve après vingt ans de mariage, elle connut des années de mortelles angoisses : elle dut donner sa fille au cruel roi des Wisigoths ; son fils Clodomir périt à la guerre ; les deux autres, Childebert et Clotaire, se battirent entre eux. Résignée sous le coup de tant d’épreuves, Clotilde multiplia ses pieuses fondations et passa ses dernières années à Tours, près du tombeau de saint Martin. C’est là qu’elle mourut le 3 juin 545.
Sainte Clotilde, Reine, Veuve
Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri


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