Sainte Christine, Vierge et Martyre

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Chris­tine vivait vers l’an 300. Son père, nom­mé Urbain, qui gou­ver­nait la ville de Tur, sur les bords du lac Bol­se­na, en Tos­cane, était très atta­ché au culte des faux dieux. Chris­tine, ins­pi­rée d’en haut, après avoir ouvert les yeux à la vraie foi, bri­sa toutes les idoles d’or et d’argent que son père ado­rait dans sa mai­son, et en don­na les mor­ceaux en aumône à de pauvres chré­tiens. À cette nou­velle, la colère de son père ne connut pas de bornes : il la fit souf­fle­ter, fouet­ter, déchi­rer avec des griffes de fer. Mais un ange vint gué­rir ses plaies. Le père, furieux, la fit alors jeter dans le lac voi­sin avec une pierre au cou : un ange vint encore et la rame­na saine et sauve jus­qu’au rivage. Le pro­dige irri­ta tel­le­ment son père que, le len­de­main, on le trou­va mort dans son lit. Un nou­veau gou­ver­neur la fit cou­cher dans un bas­sin d’huile bouillante : le signe de la croix la pré­ser­va de tout mal. On la condui­sit dans le temple d’A­pol­lon : la sta­tue du dieu se bri­sa aus­si­tôt et le gou­ver­neur tom­ba raide mort. Un troi­sième juge inven­ta de nou­veaux sup­plices : la four­naise ardente, où elle res­ta cinq jours sans en rien souf­frir, puis les vipères, qui la lais­sèrent intacte. On lui cou­pa la langue sans qu’elle per­dît l’u­sage de la parole. Enfin, atta­chée à un poteau, elle fut per­cée de flèches.

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