Saint Matthieu, Apôtre et Évangéliste

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Juif d’o­ri­gine, Mat­thieu, appe­lé aus­si Lévi, était fils d’Al­phée. Il exer­çait à Caphar­naum, en qua­li­té d’agent subal­terne et pour le compte d’une com­pa­gnie fer­mière d’Hé­rode Anti­pas, la pro­fes­sion de publi­cain, sorte de doua­nier ou col­lec­teur d’im­pôts. Un jour que le Christ sor­tait de Caphar­naum pour se rendre au bord du lac de Tibé­riade, il aper­çut Mat­thieu assis au bureau des péages. En pas­sant, il lui dit : « Suis-moi ». Sans hési­ter, le fonc­tion­naire sacri­fia sa place pour répondre aus­si­tôt à l’ap­pel de Jésus. Il convia même chez lui le Divin Maître et ses dis­ciples à un grand fes­tin ; il y invi­ta aus­si ses amis, « des publi­cains et des pécheurs », comme lui obser­va­teurs peu scru­pu­leux des tra­di­tions pha­ri­saïques. C’est alors que Jésus dit aux Pha­ri­siens scan­da­li­sés : « Ce ne sont pas les bien por­tants, mais les malades, qui ont besoin de méde­cin… Je ne suis pas venu appe­ler les justes, mais les pécheurs. » D’a­près la tra­di­tion, Mat­thieu inau­gu­ra son rôle d’A­pôtre en prê­chant aux Juifs en Pales­tine ; on parle ensuite, sans trop s’en­tendre, de minis­tère dans le Pont, l’É­thio­pie, la Perse, la Syrie, la Macé­doine. Mat­thieu nous a lais­sé un Évan­gile que les Pères de l’É­glise ont sou­vent com­men­té, parce qu’ils aimaient l’é­ten­due et la richesse de ses infor­ma­tions. Dans le sym­bo­lisme de l’art chré­tien, le pre­mier évan­gé­liste est repré­sen­té par l’homme saint Iré­née en donne pour rai­son le début de son Évan­gile qui ren­ferme la généa­lo­gie du Christ dans l’ordre humain.

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