Saint Léon II, Pape

Le pape Léon II, Sici­lien d’o­ri­gine, était ver­sé dans la science des Saintes Écri­tures et des lettres pro­fanes ; il pos­sé­dait à fond les deux langues grecque et latine. Non moins habile dans le chant sacré, il per­fec­tion­na les mélo­dies des psaumes et des hymnes de l’É­glise. Il approu­va et tra­dui­sit en latin les actes du VI^e concile de Constan­ti­nople qui, tenu sous la pré­si­dence des légats du Siège apos­to­lique, en pré­sence de l’empereur Constan­tin, des deux patriarches de Constan­ti­nople et d’An­tioche, et de 70 évêques, avait condam­né Cyrus, Ser­gius et Pyr­rhus qui ne recon­nais­saient qu’une seule volon­té dans le Christ. Pour bri­ser l’or­gueil des évêques de Ravenne qui, forts de l’ap­pui des exarques, n’o­béis­saient plus au Siège apos­to­lique, Léon II décré­ta que l’é­lec­tion de l’é­vêque faite par le cler­gé de Ravenne serait nulle si elle n’é­tait approu­vée par le Pon­tife romain. Il fut vrai­ment le père des pauvres, les aidant non seule­ment de son argent, mais de ses soins et de ses conseils. Son exemple et sa parole fai­saient l’é­di­fi­ca­tion de tous. Il mou­rut en 683 et fut ense­ve­li dans la basi­lique Saint-Pierre.