Saint Jérôme Émilien, Confesseur

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Jérôme, né à Venise d’une famille patri­cienne, se fit sol­dat à 15 ans et se lais­sa entraî­ner dans le désordre mal­gré les remon­trances de sa mère. La cita­delle qu’il défen­dait dans les monts de Tré­vise ayant été prise par les enne­mis, il fut jeté dans une hor­rible pri­son. Pri­vé de tout espoir humain, il eut recours à la Très Sainte Vierge, qui exau­ça ses prières. Elle lui appa­rut, bri­sa ses liens et le fit pas­ser sans dom­mage au milieu des enne­mis qui occu­paient toutes les routes. Ren­tré à Venise, il sur­prit tout le monde par le grand chan­ge­ment opé­ré dans sa conduite. Il se dépen­sa désor­mais tout entier au ser­vice des pauvres et sur­tout des orphe­lins qui erraient dans la ville dénués de tout et dans un état pitoyable. Louant des salles pour les recueillir, il les nour­ris­sait à ses frais et les for­mait aux mœurs chré­tiennes, tout en leur ensei­gnant un métier. Il créa des orphe­li­nats de ce genre à Venise, à Bres­cia, à Ber­game, à Côme. Pour en assu­rer l’a­ve­nir, il éta­blit au vil­lage de Somasque, entre Milan et Ber­game, une Congré­ga­tion qui, se déve­lop­pant, se char­gea dans la suite non seule­ment d’or­phe­li­nats, mais de col­lèges et de sémi­naires. Jérôme lui-même se fai­sait tout à tous : il abor­dait les culti­va­teurs dis­per­sés dans les champs, leur venait en aide au temps de la mois­son et leur expli­quait les mys­tères de la foi ; il se réser­vait par ailleurs de pan­ser les plaies les plus répu­gnantes. Ayant décou­vert une caverne sur la mon­tagne domi­nant Somasque, il s’y reti­ra pour y mener une vie d’aus­tère mor­ti­fi­ca­tion. Au cours d’une épi­dé­mie de peste, il fut atteint alors qu’il ense­ve­lis­sait des cadavres, et mou­rut le 8 février 1537.

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