Né à Florence à la fin du Xᵉ siècle, Jean mena d’abord une vie dissipée. Il s’était déjà exercé au métier des armes, lorsque son frère Hugues fut assassiné. Son père l’engagea à tirer vengeance de ce crime. Jean rencontra le meurtrier un Vendredi-Saint. Il se disposait à le percer de sa lance, quand ce malheureux se jeta à ses pieds et, les bras en croix, demanda grâce au nom de la Passion du Sauveur. Jean se souvint de la parole de l’Évangile : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent » et il embrassa cet homme comme un frère. Entrant ensuite dans une église, il vit le crucifix baisser la tête et s’incliner vers lui comme pour le remercier du pardon généreusement accordé. Touché par la grâce, Jean décida de changer de vie : il se fit Bénédictin. Un jour qu’il était allé consulter saint Romuald, ce dernier lui répondit, de la part de Dieu, que sa place était dans une vallée agréable, nommée Vallombreuse, au diocèse de Fiesole. Avec les nombreux disciples qui vinrent se grouper autour de lui, Jean fonda un nouveau rameau de l’Ordre bénédictin, qui existe encore et qu’on appelle l’Ordre de Vallombreuse. Le saint lutta énergiquement contre la simonie. On raconte même que l’un de ses disciples, pour prouver l’indignité de l’évêque de Florence, coupable de vendre les dignités ecclésiastiques au plus offrant, eut recours à l’épreuve du feu usitée à cette époque. Il entra au milieu d’un brasier ardent et y demeura longtemps, à la vue du peuple de Florence, sans en recevoir le moindre dommage. L’évêque, reconnu indigne, fut déposé. Jean Gualbert mourut saintement le 12 juillet 1073.
Saint Jean Gualbert, Confesseur
Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri


Les commentaires sont fermés.