Saint Jean Gualbert, Confesseur

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Né à Flo­rence à la fin du Xᵉ siècle, Jean mena d’a­bord une vie dis­si­pée. Il s’é­tait déjà exer­cé au métier des armes, lorsque son frère Hugues fut assas­si­né. Son père l’en­ga­gea à tirer ven­geance de ce crime. Jean ren­con­tra le meur­trier un Ven­dre­di-Saint. Il se dis­po­sait à le per­cer de sa lance, quand ce mal­heu­reux se jeta à ses pieds et, les bras en croix, deman­da grâce au nom de la Pas­sion du Sau­veur. Jean se sou­vint de la parole de l’É­van­gile : « Aimez vos enne­mis, faites du bien à ceux qui vous haïssent » et il embras­sa cet homme comme un frère. Entrant ensuite dans une église, il vit le cru­ci­fix bais­ser la tête et s’in­cli­ner vers lui comme pour le remer­cier du par­don géné­reu­se­ment accor­dé. Tou­ché par la grâce, Jean déci­da de chan­ger de vie : il se fit Béné­dic­tin. Un jour qu’il était allé consul­ter saint Romuald, ce der­nier lui répon­dit, de la part de Dieu, que sa place était dans une val­lée agréable, nom­mée Val­lom­breuse, au dio­cèse de Fie­sole. Avec les nom­breux dis­ciples qui vinrent se grou­per autour de lui, Jean fon­da un nou­veau rameau de l’Ordre béné­dic­tin, qui existe encore et qu’on appelle l’Ordre de Val­lom­breuse. Le saint lut­ta éner­gi­que­ment contre la simo­nie. On raconte même que l’un de ses dis­ciples, pour prou­ver l’in­di­gni­té de l’é­vêque de Flo­rence, cou­pable de vendre les digni­tés ecclé­sias­tiques au plus offrant, eut recours à l’é­preuve du feu usi­tée à cette époque. Il entra au milieu d’un bra­sier ardent et y demeu­ra long­temps, à la vue du peuple de Flo­rence, sans en rece­voir le moindre dom­mage. L’é­vêque, recon­nu indigne, fut dépo­sé. Jean Gual­bert mou­rut sain­te­ment le 12 juillet 1073.

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