Saint Grégoire de Nazianze, Évêque et Docteur

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Gré­goire naquit près de Nazianze, en Cap­pa­doce, vers l’an 325. Pieu­se­ment éle­vé, il étu­dia suc­ces­si­ve­ment à Césa­rée de Cap­pa­doce, à Césa­rée de Pales­tine, à Alexan­drie et enfin à Athènes, où il se lia d’une étroite ami­tié avec saint Basile. De retour dans sa patrie vers 356, et réso­lu à pra­ti­quer l’as­cé­tisme, il vécut tan­tôt dans le monas­tère que Basile avait fon­dé à Anne­si, dans le Pont, tan­tôt auprès de son père, deve­nu évêque de Nazianze. Appe­lé à Constan­ti­nople pour y rele­ver la cause de l’or­tho­doxie sérieu­se­ment bat­tue en brèche par l’a­ria­nisme, il fut bien­tôt nom­mé arche­vêque de cette ville. Mais, voyant son auto­ri­té contes­tée, il démis­sion­na deux mois plus tard, se reti­ra à Nazianze et pas­sa dans la tris­tesse et la souf­france les der­nières années de sa vie. Il mou­rut en 389 ou 390. Saint Gré­goire de Nazianze souf­frit beau­coup phy­si­que­ment et mora­le­ment. Sa san­té était misé­rable et ne se sou­te­nait qu’à force de pré­cau­tions. Très sen­sible et croyant d’ins­tinct à la bon­té des hommes, il fut sou­vent dou­lou­reu­se­ment frois­sé par l’in­dif­fé­rence et l’in­gra­ti­tude qu’on lui témoi­gna. Par ailleurs, son intel­li­gence mer­veilleuse, s’al­liant à un esprit clair et à une riche ima­gi­na­tion, fit de lui un ora­teur de pre­mier ordre et un poète fécond. Ajou­tons que ce Grec si brillant por­tait le cilice et pra­ti­quait une constante mortification.

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