Grégoire naquit près de Nazianze, en Cappadoce, vers l’an 325. Pieusement élevé, il étudia successivement à Césarée de Cappadoce, à Césarée de Palestine, à Alexandrie et enfin à Athènes, où il se lia d’une étroite amitié avec saint Basile. De retour dans sa patrie vers 356, et résolu à pratiquer l’ascétisme, il vécut tantôt dans le monastère que Basile avait fondé à Annesi, dans le Pont, tantôt auprès de son père, devenu évêque de Nazianze. Appelé à Constantinople pour y relever la cause de l’orthodoxie sérieusement battue en brèche par l’arianisme, il fut bientôt nommé archevêque de cette ville. Mais, voyant son autorité contestée, il démissionna deux mois plus tard, se retira à Nazianze et passa dans la tristesse et la souffrance les dernières années de sa vie. Il mourut en 389 ou 390. Saint Grégoire de Nazianze souffrit beaucoup physiquement et moralement. Sa santé était misérable et ne se soutenait qu’à force de précautions. Très sensible et croyant d’instinct à la bonté des hommes, il fut souvent douloureusement froissé par l’indifférence et l’ingratitude qu’on lui témoigna. Par ailleurs, son intelligence merveilleuse, s’alliant à un esprit clair et à une riche imagination, fit de lui un orateur de premier ordre et un poète fécond. Ajoutons que ce Grec si brillant portait le cilice et pratiquait une constante mortification.
Saint Grégoire de Nazianze, Évêque et Docteur
Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri


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