Saint Giraud de Sales, Abbé

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Giraud vit le jour au vil­lage de Sales dans le Péri­gord. Soi­gneu­se­ment éle­vé, il se sen­tit bien­tôt atti­ré vers la soli­tude. Il vint se mettre sous la direc­tion du véné­rable Robert d’Ar­bris­selle, qui lui fit prendre l’ha­bit des Cha­noines Régu­liers à Saint-Avit, non loin de Sales. Le jeune novice édi­fia sin­gu­liè­re­ment les reli­gieux, qui, ravis de sa gra­cieuse et fidèle doci­li­té aux moindres obser­vances de la règle ne tar­dèrent pas à lui faire rece­voir les saints ordres jus­qu’au dia­co­nat ; mais on ne put le déci­der à mon­ter plus haut, tant il redou­tait la charge du sacer­doce. Dési­reux d’une vie plus aus­tère et plus utile aux âmes, il échan­gea le pauvre habit de Cha­noine Régu­lier contre celui, plus pauvre encore, d’er­mite. Un rude cilice et un gros­sier man­teau pour tout vête­ment, un peu de pain noir et d’eau et quelques légumes pris au cou­cher du soleil pour tout repas : tel fut son nou­veau régime. Il se mit à prê­cher dans tout le pays avec une ardeur et une grâce irré­tis­tibles, à tel point que l’é­vêque de Poi­tiers crut devoir lui délé­guer toutes sortes de pou­voirs. Comme beau­coup de per­sonnes conver­ties par lui venaient lui offrir leurs biens pour les bonnes œuvres, Giraud fon­da neuf monas­tères, par­mi les­quels celui de Cadouin dans le Péri­gord, celui de Grand-Selve sur les bords de la Garonne, ceux du Bour­net et des Châ­tel­liers res­pec­ti­ve­ment dans ce que nous appe­lons aujourd’­hui la Cha­rente et les Deux-Sèvres. Il mou­rut le 20 avril 1120.

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