Saint Bernard, le Docteur aux paroles de miel (Doctor mellifluus), naquit en 1090 au château de Fontaine-lès-Dijon, en Bourgogne. Il entra de bonne heure dans le cloître et y entraîna un oncle, ses cinq frères et un groupe d’amis. Après un noviciat de trois ans à Cîteaux, il fut chargé, à 25 ans, de fonder le monastère de Clairvaux. Les débuts furent pénibles. Le froid, la faim, la pénurie de toutes choses faillirent décourager les moines. Bernard, qui donnait l’exemple des plus rudes mortifications, succomba bientôt lui-même sous le poids du jeûne et de la fatigue : il en garda pour le reste de sa vie une santé instable. Néanmoins il ne craignit pas de faire la leçon aux moines pour les ramener à la pratique de la pauvreté dans la nourriture, le costume et les équipages. Religieux austère, grand orateur chrétien et savant docteur, il fut le flambeau du XIIe siècle. Le pape Eugène III, son ancien disciple, sollicitait et recevait ses conseils ; au concile d’Étampes, Bernard mit fin à un schisme qui, en opposant Anaclet à Innocent II, troublait le clergé et le peuple de Rome ; les rois et les princes le consultaient. Il confondit, au concile de Laon, le célèbre docteur Abélard et démasqua les erreurs d’Arnauld de Brescia. Il s’attaqua enfin à l’islamisme, et, prêchant la seconde croisade, souleva l’Europe tout entière par son éloquence enflammée. Saint Bernard mourut à Clairvaux le 20 août 1153. Il laissait cent soixante monastères et de nombreux écrits dont la science et l’admirable piété lui ont mérité le titre de Docteur de l’Église.
Saint Bernard, Abbé et Docteur de l’Église
Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri


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