Saint Bernard, Abbé et Docteur de l’Église

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Saint Ber­nard, le Doc­teur aux paroles de miel (Doc­tor mel­li­fluus), naquit en 1090 au châ­teau de Fon­taine-lès-Dijon, en Bour­gogne. Il entra de bonne heure dans le cloître et y entraî­na un oncle, ses cinq frères et un groupe d’a­mis. Après un novi­ciat de trois ans à Cîteaux, il fut char­gé, à 25 ans, de fon­der le monas­tère de Clair­vaux. Les débuts furent pénibles. Le froid, la faim, la pénu­rie de toutes choses faillirent décou­ra­ger les moines. Ber­nard, qui don­nait l’exemple des plus rudes mor­ti­fi­ca­tions, suc­com­ba bien­tôt lui-même sous le poids du jeûne et de la fatigue : il en gar­da pour le reste de sa vie une san­té instable. Néan­moins il ne crai­gnit pas de faire la leçon aux moines pour les rame­ner à la pra­tique de la pau­vre­té dans la nour­ri­ture, le cos­tume et les équi­pages. Reli­gieux aus­tère, grand ora­teur chré­tien et savant doc­teur, il fut le flam­beau du XIIe siècle. Le pape Eugène III, son ancien dis­ciple, sol­li­ci­tait et rece­vait ses conseils ; au concile d’É­tampes, Ber­nard mit fin à un schisme qui, en oppo­sant Ana­clet à Inno­cent II, trou­blait le cler­gé et le peuple de Rome ; les rois et les princes le consul­taient. Il confon­dit, au concile de Laon, le célèbre doc­teur Abé­lard et démas­qua les erreurs d’Ar­nauld de Bres­cia. Il s’at­ta­qua enfin à l’is­la­misme, et, prê­chant la seconde croi­sade, sou­le­va l’Eu­rope tout entière par son élo­quence enflam­mée. Saint Ber­nard mou­rut à Clair­vaux le 20 août 1153. Il lais­sait cent soixante monas­tères et de nom­breux écrits dont la science et l’ad­mi­rable pié­té lui ont méri­té le titre de Doc­teur de l’Église.

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