Saint Augustin, Évêque et Docteur de l’Église

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Augus­tin naquit en 354 à Tagaste, petite ville de l’A­frique du Nord, située entre Car­thage et Hip­pone. Son père était païen, sa mère, Monique, était chré­tienne. Ses excel­lentes dis­po­si­tions pour l’é­tude déter­mi­nèrent ses parents à le faire ins­truire. Mais à Car­thage il tom­ba dans un double désordre : désordre de l’es­prit, en entrant dans la secte des mani­chéens, et désordre des mœurs. Ses études finies, il devint pro­fes­seur d’é­lo­quence à Tagaste, puis à Car­thage et enfin à Milan. Sa sainte mère, qui priait et pleu­rait sans cesse pour lui, le rejoi­gnit et obtint qu’il assis­tât aux ser­mons de l’é­vêque saint Ambroise. Le jeune pro­fes­seur admi­ra d’a­bord l’é­lo­quence exté­rieure du pré­lat, puis sa doc­trine. Et un jour il enten­dit une voix qui lui disait : « Prends, lis » ; il ouvrit les Épîtres de saint Paul et lut : « Ne crou­pis­sez pas dans la débauche et l’im­pu­re­té ; mais revê­tez-vous de Notre-Sei­gneur Jésus-Christ ». Aus­si­tôt ses irré­so­lu­tions ces­sèrent : il se démit de sa charge, reçut le bap­tême et revint à Tagaste, où, avec un petit cercle d’a­mis, il mena la vie céno­bi­tique. Créé, presque par force, évêque d’Hip­pone, il devint bien vite l’homme le plus consi­dé­ré et le plus consul­té de tout l’Oc­ci­dent. À l’in­té­rieur de son dio­cèse, c’é­taient des pré­di­ca­tions fré­quentes, l’ad­mi­nis­tra­tion des affaires quo­ti­diennes, les pro­cès à régler, les pauvres à secou­rir, d’in­nom­brables lettres à envoyer. À l’ex­té­rieur, c’é­taient les schis­ma­tiques et les héré­tiques à com­battre mani­chéens, pris­cil­lia­nistes, dona­tistes, péla­giens, ariens ; des masses d’é­crits et de réfu­ta­tions à pro­duire, des voyages à faire, des conciles aux­quels il fal­lait assis­ter, des dis­cus­sions à sou­te­nir, des affaires sans fin à trai­ter avec les magis­trats et les gou­ver­neurs. Chose admi­rable : ce grand Doc­teur de l’Oc­ci­dent vivait en com­mun avec ses clercs, dans la plus grande humi­li­té. Son lit était simple, simple son vête­ment et simple aus­si sa table. Il avait fait mettre une ins­crip­tion pros­cri­vant de la part de ses hôtes toute parole contre la répu­ta­tion d’au­trui. Dans Hip­pone assié­gée par les Van­dales, Augus­tin mou­rut le 28 août 430, en réci­tant les Psaumes de la Pénitence.

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