À la suite d’une apparition de la Croix, Constantin venait de remporter, en 312, une insigne victoire. Par reconnaissance, Hélène, sa mère, partit pour Jérusalem dans le dessein d’y rechercher la vraie Croix du Christ. Après avoir fait abattre une statue de Vénus que les païens avaient établie sur le Calvaire, elle commanda de fouiller le sol. En creusant, on découvrit non pas une, mais trois croix. Pour reconnaître celle de Jésus, Macaire, l’évêque de Jérusalem, mit tout le monde en prières, puis appliqua l’une après l’autre les trois croix à une femme gravement malade : les deux premières ne lui firent rien, la troisième la guérit instantanément. Ayant ainsi retrouvé la vraie Croix, Hélène éleva sur l’emplacement même une magnifique église, où elle laissa une partie de la précieuse relique, enfermée dans une châsse d’argent ; elle en apporta une autre partie à son fils Constantin, qui la fit déposer dans ce qu’on appelle maintenant l’église Sainte-Croix-de-Jérusalem. C’est alors que l’empereur, par respect pour l’instrument de la mort de Jésus, porta un décret abolissant définitivement le supplice de la croix pour les condamnés.
L’Invention (ou Découverte) de la Sainte Croix
Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri


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