Les saints Cyrille et Méthode, Évêques

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Ces deux frères naquirent au IXe siècle d’une famille dis­tin­guée de Thes­sa­lo­nique, en Macé­doine. Ils firent leurs études à Constan­ti­nople. Cyrille avait une grande faci­li­té pour l’é­tude des langues et tous deux connais­saient très bien le dia­lecte slave. Le roi de Mora­vie ayant deman­dé à l’empereur de lui envoyer des mis­sion­naires sachant la langue du pays, Michel III dési­gna Cyrille, et Méthode accom­pa­gna son frère. C’est alors que Cyrille accom­mo­da l’al­pha­bet grec, aug­men­té de signes nou­veaux, à la langue par­lée dans la région, et fut ain­si l’in­ven­teur de l’é­cri­ture adop­tée plus tard par les Slaves : il devait l’u­ti­li­ser pour tra­duire les livres de l’An­cien et du Nou­veau Tes­ta­ment et même les textes de la litur­gie. Les Moraves se lais­saient faci­le­ment conqué­rir par ces mis­sion­naires qui par­laient leur langue. Le bruit de ce suc­cès étant par­ve­nu jus­qu’à Rome, le pape Nico­las Ier man­da les deux frères auprès de lui. Comme ils étaient accu­sés par des envieux de s’être ser­vis de la langue slave pour dire la messe, ils appor­tèrent pour se défendre des rai­sons si déci­sives qu’ils eurent l’ap­pro­ba­tion et les féli­ci­ta­tions du Pape. On les consa­cra évêques : mais Cyrille mou­rut avant même d’être repar­ti de Rome. Méthode, retour­né en Mora­vie, s’ap­pli­qua de jour en jour avec plus de zèle à ser­vir les inté­rêts catho­liques. Bien plus, il affer­mit dans la foi chré­tienne les Pan­no­niens, les Bul­gares et les Dal­mates. On l’ac­cu­sa auprès du nou­veau pape Jean VIII d’a­voir alté­ré la foi et chan­gé les cou­tumes éta­blies : Jean VIII, sans l’a­voir enten­du, le condam­na et l’in­vi­ta à venir se jus­ti­fier. Méthode obéit, jus­tice lui fut ren­due : on le confir­ma dans sa digni­té archi­épis­co­pale. Sa mort sur­vint en 881 ou 885.

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