Juif d’origine, Matthieu, appelé aussi Lévi, était fils d’Alphée. Il exerçait à Capharnaum, en qualité d’agent subalterne et pour le compte d’une compagnie fermière d’Hérode Antipas, la profession de publicain, sorte de douanier ou collecteur d’impôts. Un jour que le Christ sortait de Capharnaum pour se rendre au bord du lac de Tibériade, il aperçut Matthieu assis au bureau des péages. En passant, il lui dit : « Suis-moi ». Sans hésiter, le fonctionnaire sacrifia sa place pour répondre aussitôt à l’appel de Jésus. Il convia même chez lui le Divin Maître et ses disciples à un grand festin ; il y invita aussi ses amis, « des publicains et des pécheurs », comme lui observateurs peu scrupuleux des traditions pharisaïques. C’est alors que Jésus dit aux Pharisiens scandalisés : « Ce ne sont pas les bien portants, mais les malades, qui ont besoin de médecin… Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs. » D’après la tradition, Matthieu inaugura son rôle d’Apôtre en prêchant aux Juifs en Palestine ; on parle ensuite, sans trop s’entendre, de ministère dans le Pont, l’Éthiopie, la Perse, la Syrie, la Macédoine. Matthieu nous a laissé un Évangile que les Pères de l’Église ont souvent commenté, parce qu’ils aimaient l’étendue et la richesse de ses informations. Dans le symbolisme de l’art chrétien, le premier évangéliste est représenté par l’homme saint Irénée en donne pour raison le début de son Évangile qui renferme la généalogie du Christ dans l’ordre humain.
Saint Matthieu, Apôtre et Évangéliste
Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri


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