Jérôme, né à Venise d’une famille patricienne, se fit soldat à 15 ans et se laissa entraîner dans le désordre malgré les remontrances de sa mère. La citadelle qu’il défendait dans les monts de Trévise ayant été prise par les ennemis, il fut jeté dans une horrible prison. Privé de tout espoir humain, il eut recours à la Très Sainte Vierge, qui exauça ses prières. Elle lui apparut, brisa ses liens et le fit passer sans dommage au milieu des ennemis qui occupaient toutes les routes. Rentré à Venise, il surprit tout le monde par le grand changement opéré dans sa conduite. Il se dépensa désormais tout entier au service des pauvres et surtout des orphelins qui erraient dans la ville dénués de tout et dans un état pitoyable. Louant des salles pour les recueillir, il les nourrissait à ses frais et les formait aux mœurs chrétiennes, tout en leur enseignant un métier. Il créa des orphelinats de ce genre à Venise, à Brescia, à Bergame, à Côme. Pour en assurer l’avenir, il établit au village de Somasque, entre Milan et Bergame, une Congrégation qui, se développant, se chargea dans la suite non seulement d’orphelinats, mais de collèges et de séminaires. Jérôme lui-même se faisait tout à tous : il abordait les cultivateurs dispersés dans les champs, leur venait en aide au temps de la moisson et leur expliquait les mystères de la foi ; il se réservait par ailleurs de panser les plaies les plus répugnantes. Ayant découvert une caverne sur la montagne dominant Somasque, il s’y retira pour y mener une vie d’austère mortification. Au cours d’une épidémie de peste, il fut atteint alors qu’il ensevelissait des cadavres, et mourut le 8 février 1537.
Saint Jérôme Émilien, Confesseur
Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri


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