Né à Tarse, en Cilicie, dans la première décade de l’ère chrétienne, l’enfant reçut le nom de Saul. Plus tard seulement, quand il entra en contact avec le monde païen, l’Apôtre prit, suivant un usage assez fréquent, un surnom grec : Paul. Sa famille, affiliée au parti pharisien, semble avoir joui d’une certaine aisance, puisqu’il tenait de son père le titre de citoyen romain. Tout jeune, il fut envoyé à Jérusalem pour se préparer, à l’école de Gamaliel, aux fonctions de scribe. Il n’en apprit pas moins un métier manuel, celui de fabricant de toiles de tentes. Sa haine du nom chrétien ne connaissait pas de bornes : après avoir assisté au martyre de saint Etienne, il se mit à ravager l’Église, enchaînant et livrant aux prisons hommes et femmes. Il partait dans ce but à Damas, quand il fut terrassé sur le chemin [1] et miraculeusement converti. Après s’être retiré en Arabie, il revint à Damas, où il se mit à prêcher l’Évangile et à confondre les Juifs. Ceux-ci, dans leur colère, résolurent de le faire mourir, mais les chrétiens connurent le complot et favorisèrent sa fuite. Paul se rendit alors à Jérusalem : il y vit Pierre et les autres Apôtres. Missionnaire infatigable, il commença ses incessantes tournées apostoliques en Asie-Mineure, en Grèce et dans les îles de la Méditerranée. En plus des dangers multiples qui accompagnaient les voyages de ce temps-là, il avait à se méfier des Juifs qui, le poursuivant de leur haine, ne cherchaient qu’à lui dresser des embûches : plusieurs fois il leur échappa de justesse. Devant une telle attitude, Paul s’adressa surtout à la population païenne, méritant ainsi le surnom d” « Apôtre des Gentils ». Une première fois les Juifs réussirent à le faire arrêter. Après deux ans de prison, il en appela à César et fut conduit à Rome : il profita de sa demi-détention pour conquérir des âmes au Christ et composer plusieurs de ses épîtres. Acquitté, il ne resta pas longtemps libre. Un second procès se termina par le martyre : l’Apôtre eut la tête tranchée en 67. Ses restes, ensevelis d’abord sur la voie d’Ostie, furent transportés aux Catacombes en 258, puis rendus à leur première sépulture, là où s’éleva sous Constantin la basilique de Saint-Paul-hors-les- murs. De petite taille et de santé chétive, Paul avait une âme de feu. Sa vie fut l’exacte application de ses deux devises : « Imiter le Christ et le Christ crucifié » et « se faire tout à tous pour les gagner tous ».
- [1] Voir au 25 janvier.↩


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