Saint Éphrem, Diacre et Docteur de l’Église

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Éphrem naquit peu après 306 à Nisibe, en Méso­po­ta­mie. Deve­nu jeune homme, il embras­sa, semble-t-il, la vie éré­mi­tique. Nisibe appar­te­nait alors à l’empire romain, mais elle était convoi­tée par les Perses. Après plu­sieurs sièges, où Éphrem fut l’âme de la résis­tance, la ville échut effec­ti­ve­ment aux Perses. Aus­si­tôt une grande par­tie des habi­tants chré­tiens, et Éphrem avec eux, pour ne pas vivre sous l’au­to­ri­té d’un prince païen, vinrent s’é­ta­blir à Édesse, en Syrie, qui était du ter­ri­toire romain. Tout en s’a­don­nant plus com­plè­te­ment à la vie ascé­tique, Éphrem se mit à prê­cher la parole de Dieu, à batailler contre les héré­tiques, à écrire ses nom­breux com­men­taires, hymnes et homé­lies, à for­mer les dis­ciples qui venaient à lui, et aus­si à exer­cer la cha­ri­té envers les pauvres et les malades. C’é­tait un ascète et un apôtre. Il vivait, comme un pauvre, de pain d’orge et de légumes secs et ne por­tait que des vête­ments vieux et usés ; avec cela, une âme de feu, un zèle insa­tiable pour conver­tir les pécheurs et une grande com­pas­sion pour les mal­heu­reux. Ses dis­cours convain­cus et pas­sion­nés, ses poé­sies déli­cates — le tout écrit en syriaque — l’ont fait sur­nom­mer « la harpe du Saint-Esprit ». Éphrem res­ta diacre toute sa vie. Il mou­rut le 9 juin 373. Benoît XV l’a décla­ré Doc­teur de l’Église.

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