Saint Médard, Évêque de Noyon

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Médard vit le jour au vil­lage de Salen­cy, en Picar­die : c’é­tait au début du règne de Chil­dé­ric, père de Clo­vis. Médard étu­dia suc­ces­si­ve­ment à Ver­mond, puis à Tour­nai. Il fut ensuite ordon­né prêtre par l’é­vêque de Ver­mond et, vers 530, lui suc­cé­da. L’an­née sui­vante, sa ville épis­co­pale était détruite par les bar­bares et il trans­fé­rait son siège à Noyon. En 532, son ami Eleu­thère, évêque de Tour­nai, étant venu à mou­rir, Médard prit la charge de son dio­cèse et les deux évê­chés res­tèrent ain­si unis jus­qu’en 1146. À vrai dire, on connaît peu de chose de l’é­pis­co­pat de saint Médard. On sait cepen­dant qu’il s’im­po­sa bien des fatigues pour la conver­sion des pay­sans des Flandres. On signale aus­si ce fait la reine Rade­gonde, ayant quit­té la cour de Clo­taire Ier, son époux, et vou­lant se consa­crer à Dieu, vint deman­der à Médard de lui impo­ser le voile. L’é­vêque, ému à la pen­sée que cette déter­mi­na­tion ne man­que­rait pas d’être blâ­mée par les sei­gneurs francs, demeu­rait indé­cis. Rade­gonde entra dans la sacris­tie, mit elle-même le voile sur sa tête et revint près de l’é­vêque pour le pres­ser de lui don­ner sa béné­dic­tion : Médard ne put refu­ser. Il paraît bien que Clo­taire ne lui en tint pas rigueur, car l’é­vêque étant tom­bé dan­ge­reu­se­ment malade peu de temps après, le roi vint le voir et sol­li­ci­ter lui aus­si sa béné­dic­tion. Médard mou­rut vers 545 : son corps fut trans­fé­ré à Soissons.

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