Saint Romain, Confesseur

Ouvrage : Le Saint du Jour | Auteur : Berthet, Abbé Henri

Saint Romain naquit vers la fin du IVe siècle dans le Haut-Bugey, au ter­ri­toire de Lyon. Il par­tit se for­mer au monas­tère d’Ai­nay, près de Lyon, puis, avec l’au­to­ri­sa­tion de son Abbé, il s’en­fon­ça dans les forêts du Jura. Il s’é­ta­blit dans la val­lée de Condat pour y vaquer à la prière, à la lec­ture, au tra­vail des mains. Son frère Lupi­cin vint l’y rejoindre. Des dis­ciples s’é­tant grou­pés autour d’eux, ils durent fon­der deux monas­tères, l’un à Condat, l’autre à Leu­cone. Une année que les fruits étaient plus abon­dants, les moines de Condat se relâ­chèrent de leur abs­ti­nence et s’é­le­vèrent avec orgueil contre saint Romain qui les repre­nait avec sa dou­ceur ordi­naire. Le saint Abbé appe­la à son aide son frère Lupi­cin, qui, pour réta­blir la pre­mière aus­té­ri­té, ne fit ser­vir d’a­bord que de la bouillie d’orge, sans sel et sans huile. Une nour­ri­ture aus­si insi­pide ne fut pas du goût des moines relâ­chés : ils mur­mu­rèrent, et, quand ils virent leurs mur­mures inutiles, douze quit­tèrent le monas­tère, y lais­sant par leur fuite la paix et la régu­la­ri­té. Romain, d’ailleurs, par l’ar­deur et la per­sé­vé­rance de ses prières, obtint leur conver­sion : tous revinrent peu à peu et firent une péni­tence édi­fiante. Ces moines culti­vaient la terre pour vivre, ils ne man­geaient jamais de viande, hor­mis le cas de mala­die. Saint Romain mou­rut pieu­se­ment vers l’an 460.

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