Saint Francois de Sales, Évêque et Docteur de l’Église

Fran­çois naquit en 1567, au châ­teau de Sales, près d’An­ne­cy. Il fit de brillantes études à Paris et à l’U­ni­ver­si­té de Padoue. À son retour d’I­ta­lie, il refu­sa les emplois très hono­rables aux­quels son père le des­ti­nait au ser­vice de son prince, et reçut le sacer­doce. Lorsque le duc de Savoie eut réso­lu de réta­blir l’É­glise catho­lique dans le Cha­blais cal­vi­niste, Fran­çois s’of­frit en volon­taire pour cette dan­ge­reuse et pénible mis­sion. Toutes les portes et tous les cœurs étaient fer­més au saint prêtre par­tout on le repous­sait avec mépris en le mena­çant de mort. Ne pou­vant se faire entendre des gens qui ne venaient pas à ses ser­mons, Fran­çois com­po­sa des bro­chures où il réfu­tait les attaques des ministres pro­tes­tants. Ces écrits, joints à la vie apos­to­lique menée par le zélé mis­sion­naire, ouvrirent les yeux à plu­sieurs. Et bien­tôt son suc­cès fut tel, qu’il conver­tit, dit-on, jus­qu’à 70.000 cal­vi­nistes. Émer­veillé d’un pareil résul­tat, le Pape le contrai­gnit à deve­nir le coad­ju­teur de l’é­vêque de Genève, auquel il suc­cé­da en 1602. Évêque, il fon­da de concert avec sainte Jeanne de Chan­tal, l’Ordre de la Visi­ta­tion, qui, d’An­ne­cy, se répan­dit dans le monde entier. Il refu­sa les plus hautes digni­tés et même le siège épis­co­pal de Paris. Ses écrits, suaves et gra­cieux, notam­ment la célèbre Intro­duc­tion à la vie dévote qui fut tra­duite en toutes les langues, sont rem­plis d’une doc­trine céleste, indi­quant un che­min sûr et facile pour arri­ver à la per­fec­tion chré­tienne. Après avoir répan­du autour de lui le rayon­ne­ment de sa pié­té, de son déta­che­ment, de sa remar­quable dou­ceur et de son infa­ti­gable zèle pour la dis­ci­pline ecclé­sias­tique et pour le salut des âmes, il mou­rut au cours d’un voyage, à Lyon, le 28 décembre 1662. Il avait 55 ans. Son corps fut appor­té à la Visi­ta­tion d’An­ne­cy, où on le vénère encore. Pie XI a décla­ré saint Fran­çois de Sales Doc­teur de l’É­glise et les publi­cistes l’ont pris pour céleste patron. De lui cette phrase sou­vent citée : « Soyez le plus doux que vous pour­rez, et sou­ve­nez-vous que l’on prend plus de mouches avec une cuille­rée de miel qu’a­vec cent barils de vinaigre. »

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.